Pour une entreprise multi-sites, le réseau MPLS (Multiprotocol label switching) en place depuis plus de 15 ans n'est plus forcément adapté au transfert de données sur de grandes distances et aux nouveaux usages du cloud, les services en ligne étant très gourmands en ressources réseaux. De plus, pour ces entreprises, les liens MPLS sont onéreux et complexes à déployer. Face à ce constat, de plus en plus d'entreprises s'orientent vers le SD-WAN, une technologie qui s'appuie sur un réseau Internet sécurisé, contrôlé et peu coûteux. En effet, le SD-WAN peut associer différentes liaisons Internet (ADSL, VDSL, Fibre, routage de trafic, réseau cellulaire de type LTE, satellite, etc.) pour créer, via la virtualisation, un réseau hybride. Cette virtualisation permet aussi aux administrateurs de gérer ainsi plus facilement les différents services réseaux, de configurer et de contrôler le trafic à partir de stratégies et de règles de sécurité centralisées.
Reste que le réseau MPLS peut toujours se justifier sur des applications critiques en temps réel. Si le SD-WAN connait un grand succès aux Etats-Unis (marché mondial estimé à 6 milliards de dollars en 2020 par IDC), il reste méconnu par les entreprises françaises hormis les opérateurs télécoms et les opérateurs de datacenters. Quelques événements, à l'instar du SD-WAN Summit Paris en septembre dernier, participent néanmoins à accroître sa notoriété en France. D'ailleurs, IDC, qui a mené une étude en partenariat avec Juniper, révèle qu'une entreprise française sur cinq serait prête à se tourner vers le SD-WAN d'ici deux ans. De leur côté, les équipementiers, les éditeurs et les opérateurs, comme Nokia (via Nuage Networks), Riverbed, Cisco, Silver Peak, Citrix, Colt, Interoute, etc., montent au créneau avec des offres SD-WAN adaptées aux entreprises.
SD-WAN, une alternative ou une complémentarité aux liens MPLS ?
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