la course au DRM mobile est lancée

(26/02/04) - Après le PC, les technologies de gestion de droits numériques s'attaque à l'univers du mobile. Objectif affiché : prévenir le piratage des contenus multimédias. Objectif inavoué : contrôler l'utilisation des contenus par les utilisateurs et créer de nouveaux modes de facturation et de consommation des contenus numériques, bref gagner de l'argent. Pour Cedric Ponsot, le patron d'Universal Mobile, qui s'exprimait lors d'une conférence du 3GSM, l'enjeu financier est incontestable. Le seul marché des sonneries téléphoniques est ainsi évalué à 4 Md€, un montant sur lequel les majors ne perçoivent "que" 400 M€. Selon Ponsot, le DRM est donc nécessaire pour permettre d'assurer "de nouveaux revenus provenant de téléchargements dans un environnement sécurisé". Dans le cas précis, on ne parle pas vraiment de sécurité pour l'utilisateur mais de verrouillage des contenus. Pour le patron d'Universal Mobile l'industrie musicale "aime le DRM, pas le piratage" et "un artiste n'est pas un simple produit une bouteille de coca-cola". Quelques minutes auparavant, le même expliquait sérieusement que le carré magique des contenus mobiles était l'humour, la musique, le sexe et les jeux... Pour en revenir à des considérations plus techniques, plusieurs fabricants de terminaux et de technologies on profité du salon pour montrer des téléphones conformes au standard de DRM défini par l'alliance OMA. Dans sa version 1.0, ce standard limite la diffusion des contenus au seul environnement de la téléphonie mobile. Mais cet été, la version 2.0 devrait étendre son emprise à d'autres périphériques tels que PC, baladeurs MP3, afin de permettre l'échange de contenus entre différents terminaux appartenant à un même utilisateur. A l'heure où Apple diffuse de la musique avec son propre DRM, ou Microsoft pousse ses contenus multimédia avec le DRM Windows, et ou des constructeurs comme Sony ou Philips tentent eux-aussi d'imposer leurs solutions, la question de l'interopérabilité entre les différentes hydre DRM devient cruciale. A défaut d'interopérabilité, les clients pourraient en effet être tentés de retourner au piratage ou de ne pas acheter de contenus numériques. Le remède DRM pourrait alors être pire que le mal qu'il cherche à combattre...

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