Offshore : la Chine pourrait damer le pion à l'Inde

Selon une étude d'IDC, le Global Delivery Index 2009, parue mi-décembre 2009, Shanghai et Pékin deviennent plus attractifs que Bangalore et Delhi pour des prestations informatiques en offshore. Plusieurs raisons entrent en ligne de compte. Les donneurs d'ordre, remarque IDC, veulent à la fois atténuer les nouveaux risques apparus (par exemple le terrorisme) et faire face aux nouvelles pressions économiques nées de la crise. Les attentas à Mumbai et Djakarta, les épidémies de grippe H1 N1 rendent l'Inde moins attractive car plus risquée. Les donneurs d'ordre souhaitent ainsi diversifier leurs destinations et cherchent des alternatives à l'Inde. Ces donneurs d'ordre ont également besoin de capacités supplémentaires, pour des plans de continuité d'activité ou des plans de reprise après sinistre, ils veulent donc s'implanter sur plusieurs régions. Ce n'est donc pas forcément la Chine au détriment de l'Inde, mais en complément de celle-ci. Les villes qui comprennent cette mutation, investissent dans les universités, les infrastructures, les compétences linguistiques. Les villes chinoises, aidées par leur gouvernement semblent bien armées. Inversement, « les villes indiennes semblent glisser vers une spécialisation sur les coûts faibles, sans perspective à plus long terme dans les services à valeur ajoutée, elles se mettent à la traîne de la concurrence mondiale «, note Suchitra Narayan, auteur de l'étude. D'autres villes se livrent à une compétition dans le nearshore asiatique. C'est le cas de Brisbane en Australie ou de Kuala Lampur en Malaisie. Pour cette dernière, le gouvernement a mis au point le Multimedia Super Corridor, un programme d'incitation aux investissements étrangers, bâti à coup d'incitations fiscales et de dumping salarial (par rapport à Singapour). D'ici 2013, prévoit IDC le « top 10 » des destinations informatique en offshore devrait se modifier, Bengalore perdant des places au profit des villes chinoises Shenzhen et Chengdu. Le recours à l'offshore sera moins une décision liée aux coûts que dépendant de facteurs plus nombreux : compétences, stabilité politique et coûts.
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