A 70 ans, Larry Ellison semble vouloir toujours rester à la tête d'Oracle

Larry Ellison, CEO d'Oracle, présentant l'un de ses fameux keynotes, ici lors d'OpenWorld 2013. (crédit : Oracle)

Larry Ellison, CEO d'Oracle, présentant l'un de ses fameux keynotes, ici lors d'OpenWorld 2013. (crédit : Oracle)

Le fondateur d'Oracle ne semble pas prêt à prendre sa retraite malgré ses 70 ans. C'est toujours lui qui conduit la stratégie d'Oracle et la présente dans ses fameux keynotes dont les prochains sont attendus sur Openworld 2014, fin septembre.

Larry Ellison vient de fêter ses 70 ans et ne montre aucune intention de lâcher les rênes du groupe qu'il a créé il y a 37 ans, en 1977. « Il ne semble certainement pas prêt à prendre sa retraite », note Frank Scavo, partenaire associé du cabinet de conseil Strativa. Le CEO d'Oracle est en pleine forme et ses apparitions publiques attestent de son engagement comme on l'a constaté lors du lancement de l'option in-memory de sa base de données 12c, en juin dernier.

Si d'aventure, un problème de santé soudain empêchait le dirigeant de travailler, il y aurait sans doute une réaction à court terme de la bourse, imagine Frank Scavo. Mais l'analyste rappelle dans la foulée qu'Oracle dispose de nombreux talents en réserve. Autour de Larry Ellison, on trouve notamment deux co-présidents, Mark Hurd et Safra Catz, ainsi que le responsable du développement des produits, Thomas Kurian qui a remplacé le CEO au pied levé l'an dernier pour l'un de ses keynotes sur OpenWorld 2013 (le fondateur d'Oracle était retenu sur une course de l'America's cup). Les spéculations ont filé bon train pendant des années pour savoir si Larry Ellison avait recruté quelqu'un pour lui succéder ou s'il avait un autre plan. Sollicité pour un commentaire sur le sujet, une porte-parole du groupe californien n'a pas souhaité répondre ni solliciter le CEO pour une interview.

Des keynotes soigneusement préparés

Bien sûr, Larry Ellison a de nombreux fers au feu en dehors d'Oracle. L'an dernier, son équipe a remporté la 34ème Coupe de l'America et va sûrement défendre son titre. Le CEO a par ailleurs de nombreux projets sur Lanai, l'île hawaïenne qu'il a acheté en 2012 (pour 500 M$ a-t-on dit). La présence de responsables tels que Mark Hurd, Safra Catz et Thomas Kurian signifie qu'Ellison peut leur laisser la gestion de l'opérationnel tandis qu'il se concentre sur la stratégie globale d'Oracle. Et c'est ce qu'il fait. Il préside trois réunions produits importantes chaque semaine et on dit qu'il passe des jours entiers sur la préparation de ses keynotes au cours desquels il dévoile de nouveaux produits et déroule les projets d'Oracle.

Dans quelques semaines, il montera de nouveau sur scène lors d'OpenWorld 2014 (San Francisco, 28 septembre-2 octobre). Cette année, l'accent sera mis sur l'engagement du fournisseur sur les différents volets du cloud computing : infrastructure (IaaS), plateforme (PaaS) et logiciels fournis sous forme de services (SaaS). Oracle a procédé à de nombreuses acquisitions pour constituer son portefeuille cloud dans lequel figurent aussi ses propres logiciels Fusion Applications. Bien que la société se soit récemment auto-déclarée 2èmefournisseur cloud du marché derrière Salesforce.com, elle est encore largement en cours de transition, entre ses logiciels exploités sur site et ses applications proposées dans le cloud. Gérer cette évolution est sans doute l'une des tâches plus importantes inscrites à l'agenda de Larry Ellison pour les prochaines années.

Une fonction trop large pour une seule personne

A l'évidence, cette migration vers le cloud a posé des problèmes à Oracle qui était de toute façon en retard dans ce domaine, confirme l'analyste Frank Scavo. Selon lui, le problème que rencontre Oracle avec toutes ces acquisitions, c'est qu'elles n'ont pas été conçues de façon holistique, estime M.Scavo. Elles sont au mieux interfacées l'une avec l'autre et ne sont pas étroitement intégrées. Si Oracle veut constituer une suite cloud complète, il doit présenter des solutions imbriquées ensemble, souligne l'analyste. Pour lui, ce serait une erreur de réaliser une acquisition majeure dans le cloud, telle que Salesforce.com ou Workday. Un point de vue que ne partage pas l'analyste John Rymer, de Forrester Research, qui pense qu'Oracle devrait faire d'autres rachats pour renforcer sa position dans le cloud.

Enfin, interrogé sur l'éventuelle succession à Larry Ellison, Ray Wang, chairman du cabinet Constellation Research, pense qu'une personne comme Edward Screven, architecte en chef, pourrait constituer une force comme CEO, dans une perspective technologique. Il rappelle aussi que Mark Hurd, proche ami de Larry Ellison, est vu depuis son arrivée en 2010 comme un successeur potentiel et que le nom de Safra Catz est souvent cité. Quoi qu'il en soit, Ray Wang souligne que le fondateur d'Oracle n'est pas quelqu'un que l'on peut facilement remplacer. « La fonction pourrait être trop large pour une seule personne », estime-t-il.

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