L'édition logicielle française a dégagé une croissance à deux chiffres en 2014

Sur un chiffre d'affaires global de 10,5 Md€, pour le secteur de l'édition en France, 22% des revenus proviennent du SaaS. (Crédit : Syntec Numérique)

Sur un chiffre d'affaires global de 10,5 Md€, pour le secteur de l'édition en France, 22% des revenus proviennent du SaaS. (Crédit : Syntec Numérique)

Les 380 premiers éditeurs français ont réalisé pour la première fois un chiffre d'affaires de plus de 10 Md€ cumulés en 2014. La croissance à deux chiffres du secteur motive 82% des éditeurs à continuer d'embaucher dans les prochains mois.

Le numérique est un levier de croissance de premier plan pour l'économie française. En témoigne la cinquième édition du « Panorama Top 250 des éditeurs et créateurs de logiciels français » réalisé par le Syntec Numérique. En dépit de son nom, l'étude porte sur les réponses de 380 éditeurs de logiciels hexagonaux. Elle montre que leurs chiffres d'affaires cumulés ont passé pour la première fois le cap des 10 Md€ en 2014 (10,5 Md$ exactement), progressant ainsi de 17% par rapport à 2013. Il y a deux ans, la croissance de leurs revenus avait atteint 6% pour 9 Md€. Les éditeurs tablaient alors sur une évolution de chiffre d'affaires de « seulement » 7% pour 2014.

68% des revenus pour 7% des acteurs

Les champions nationaux de l'édition logicielle, parmi lesquels figurent Dassault Systems, Ubisoft, et Criteo, ont largement contribué à cette progression d'ensemble. Leurs facturations ont crû de 22% en 2014. Ils font partie d'une minorité d'éditeurs (7% des 380) qui réalise 68% des revenus recensés par l'étude du Syntec Numérique. Plus de la moitié du panel (62%) ne réalise que 7% du chiffre d'affaire global. Les éditeurs hors top 10 n'ont toutefois pas à rougir puisqu'ils affichent une croissance annuelle moyenne de leurs revenus de l'ordre de 10%.

Avec 15 000 emplois crées en trois ans (2012-2014), le secteur de l'édition logicielle fait preuve d'un dynamise général et continue de recruter. Il a créé 12% d'emplois en plus en 2013 et 2014. 56% des collaborateurs des entreprises françaises concevant des logiciels sont basés en France. Une part stable, voire en légère augmentation depuis 2012. A l'avenir, la tendance à l'embauche devrait se poursuivre puisque 82% des entreprises interrogés souhaitent recruter en 2015. Ce chiffre illustre le développement d'un secteur français du logiciel de plus en plus à la recherche de profils spécialisés, notamment dans le SaaS.

SaaS, sécurité et mobilité en tête des préoccupations

A lui seul, le SaaS représente 22% du chiffre d'affaires 2014 des éditeurs de logiciels recensés, contre 17% en 2013. La proportion des revenus réalisés par la fourniture de logiciels hébergés est particulièrement importante chez les acteurs pesant moins de 50 M€ de chiffre d'affaires. Ils s'avèrent plus agiles pour basculer vers ce modèle. 43% des sociétés interrogées font du SaaS leur priorité pour les années à venir, 28% leur second choix et 12% leur troisième choix. La mobilité et la sécurité de leurs applications font néanmoins partie de leurs principales préoccupations. Quant au Big Data, il se positionne comme la quatrième priorité technologique des éditeurs, alors qu'il n'était que septième l'an dernier.

Pour accélérer les évolutions technologiques de leurs solutions, les grands éditeurs consacrent 10% de leurs revenus (20% pour les PME) à la R&D. Dans l'ensemble, les trois quarts des équipes de Recherche & Développement des éditeurs français sont implantées dans l'Hexagone. L'étude de Syntec Numérique souligne que 77% des éditeurs ont eu recours au crédit d'impôt recherche (CIR) pour financer l'innovation.

Croissance externe et internationalisation pour changer d'échelle

Comme dit précédemment une minorité d'éditeurs réalise la majorité du chiffre d'affaires recensées dans le panorama du Syntec Numérique. Seuls les 15 premiers du classement affichent des revenus supérieurs à 100 M€. Selon l'étude, la difficulté à dépasser le seuil des 100 M€ de revenus dépendrait essentiellement du degré d'internationalisation de l'activité. En effet, l'analyse qu'elle fournit confirme cette corrélation. Les très grandes structures (+100M€) réalisaient 64% de leur chiffre d'affaires à l'étranger en 2014, contre 50% en 2013. Les sociétés de moins de 10 M€ de revenus (80% des éditeurs sondés), elles, opèrent très majoritairement sur le marché hexagonal.

Par ailleurs, près d'une société sur deux envisage de réaliser des opérations de croissance externe à court ou moyen terme. 37% des sociétés ayant planifié un rachat pense le réaliser en France contre 10% à l'international. Ces opérations sont, certes, locales, mais permettront aux acquéreurs d'atteindre une taille critique afin d'accroître, à terme, leur présence à l'étranger.

Toujours les mêmes locomotives

Conformément au précédent classement, Dassault Système reste à la première place du classement de Syntec Numérique avec un chiffre d'affaires de 2,3 Md€ en 2014. Il est précédé par l'éditeur de jeux vidéo Ubisoft qui a engendré 1,4 Md€ de revenus, notamment grâce au succès d'Assassin's Creed et de Watchdogs. Quant à Criteo, il se place en troisième position avec un chiffre d'affaires de 745 M€. Cette position était auparavant occupée par Alcatel Lucent qui a disparu du classement suite à son rachat par Nokia. Cela a aussi permis à la SSII Sopra Steria de passer de la sixième à la quatrième position (445 M€ de CA pour sa branche logiciels)

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