Saphelec épaulé par Bpifrance pour devenir une ETI

Hervé Mangot, PDG de Saphelec  : « Au cours des neuf dernier mois, nous avons réparé environ 3000 smartphones. » Crédit photo : D.R.

Hervé Mangot, PDG de Saphelec : « Au cours des neuf dernier mois, nous avons réparé environ 3000 smartphones. » Crédit photo : D.R.

Saphelec fait partie des 60 sociétés hexagonales sélectionnées début 2018 par Bpifrance pour bénéficier de son programme d'accompagnement dédié aux PME. De quoi permettre au revendeur télécoms de maximiser ses chances de voir ses nouvelles activités dans la visioconférence et le reconditionnement de smartphones décoller.

Avec ses 110 salariés et ses 15 M€ de chiffre d'affaires (2017), Saphelec est encore une PME qui pourrait néanmoins changer de statut dans les années à venir. C'est le pari qu'a fait Bpifrance en sélectionnant ce revendeur télécoms pour le faire entrer dans la dernière promotion de son Accélérateur PME. Ce programme de suivi sur 24 mois est « une offre sur-mesure au service des PME ambitieuses pour leur permettre de devenir les ETI de demain. » Au total, 60 petites et moyennes entreprises de tous secteurs y ont été intégrées par la Banque Publique d'Investissement. Comme elles, Saphelec va avoir accès aux services d'accompagnement premium de Bpifrance (notamment un grand nombre de formations pour les collaborateurs et les dirigeants) et de ses trois partenaires : Business France pour leur stratégie export, l'IME pour le mentorat, et Pacte PME pour les relations avec les grands groupes. L'aide proposée est totalement dénuée de notion d'accompagnement financier. « Les entreprises ne déposent pas de candidatures pour entrer dans l'Accélérateur PME, elles sont identifiées en fonction de leur potentiel de croissance. Nous étions néanmoins déjà connus de Bpifrance qui a participé au financement de notre rachat d'Asystel à Econocom en 2015 », explique Hervé Mangot, qui a repris Saphelec et ses six agences (9 aujourd'hui) en 2011.

3000 terminaux réparés en neuf mois

Pour sélectionner Saphelec, Bpifrance s'est basé sur les investissements stratégiques qu'a réalisés le second distributeur indépendant de SFR Business de France et sur son environnement concurrentiel. Dans cette liste figure notamment le lancement d'une activité de reconditionnement de téléphones mobiles début 2017. Auparavant, la société proposait déjà aux entreprises de reprendre leurs terminaux. Elle confiait ensuite leur remise en état en sous-traitance à la société Save, jusqu'à ce que celle-ci ne soit rachetée. « Au bout d'un an, le bilan est très prometteur. Nous avons volontairement limité la fourniture de cette prestation de services à une vingtaine de nos gros clients. Au cours des neuf dernier mois, nous avons réparé environ 3000 téléphones », indique le dirigeant de Saphelec. Depuis quelques jours, le revendeur est entré dans une nouvelle phase de développement de son activité de reconditionnement en lançant le site simplysmartphone.fr. Il est possible d'y acheter et d'y vendre des smartphones reconditionnés. Le look très BtoC du site n'en fait pas moins une plate-forme destinée aux entreprises.

L'offre de visioconférence SaaS que Saphelec a lancée y a également un an constitue un des autres vecteurs de croissance sur lequel il mise. Opérée par le revendeur et basé sur des équipements de Huawei, ce service baptisé Simplyvisio monte lui aussi en puissance. « Jusqu'ici, nous gagnions des clients à la tête d'une dizaine de sites tout au plus. Récemment, nous avons signé deux grandes entreprises avec plus de 200 sites », se félicité Hervé Mangot. Ce dernier se veut d'autant plus optimiste pour Simplyvisio que Huawei renvoie des demandes clients vers sa société.

Profiter de la concentration attendue chez les distributeurs SFR

Le dernier point sur lequel Saphelec pense avoir une bonne carte à jouer concerne son activité historique de distributeur SFR Business. Hervé Mangot anticipe en effet un mouvement de concentration important dans le réseau des revendeurs entreprises de SFR, où les plus gros on toutes les chances de racheter les plus petits. L'homme a d'ailleurs déjà identifié des cibles potentielles.

En attendant, les difficultés qu'a connues SFR ces derniers mois ont eu une incidence « négative » sur les comptes de Saphelec. En 2017, les revenus de l'entreprise ont en effet stagné après avoir enregistré quatre années consécutives de forte, voire de très forte croissance. Rien d'inquiétant, cependant, pour Hervé Mangot : « Quand Vivendi s'est mis en tête de vendre SFR, il a, sans surprise, limité les nouveaux investissements dans le réseau. Résultat, l'opérateur a connu une période durant laquelle il était en retrait en termes de couverture mobile et fibre. Aujourd'hui, le terrain est en train d'être regagné et la confiance revient comme le montre le bilan du quatrième trimestre 2017 de SFR. »

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