Les conflits se multiplient dans les SSII, secteur épargné jusqu'alors par ce type de mouvements. Les cinq syndicats de Cap Gemini ont créé une intersyndicale qui appelle à cesser le travail ce vendredi 28 et le 1er avril. Une filiale d'Atos, celle gérant le SI d'Euronext, avait fait de même début mars. Des conflits ont eu lieu chez Altran sud ouest (filiale de Altran) et menacent chez Ares. Interrogé, Jean Mounet, président de Syntec Informatique argue du fait que les marges sont insuffisantes dans la profession pour accorder des augmentations. Certes, l'augmentation de salaires est un motif de conflit, chez Cap par exemple. Mais chez Altran et Ares c'est plutôt la réorganisation des sociétés, les nouveaux objectifs et les redéploiements d'effectifs qui sont en cause. De plus, certaines SSII sont très engagées dans des stratégies offshore que dénoncent le Munci et qui inquiètent les ingénieurs. Si le Syntec Informatique fait état d'une tension sur les compétences et les salaires, signe pour lui de la bonne santé du secteur, plusieurs conflits apparaissent qui traduisent d'autres types de tension. Même si les ingénieurs ont du mal à montrer leur mécontentement, le malaise est réel. Chez Altran sud ouest, les salariés ont par exemple fait grève « à la japonaise », en se rendant au travail et chez les clients, mais en indiquant leur état de gréviste !
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