Sony se déleste de ses PC et prépare 5 000 licenciements

Sony abandonne son activité PC à un fonds d'investissement mais conserve les tablettes et les smartphones.

Sony abandonne son activité PC à un fonds d'investissement mais conserve les tablettes et les smartphones.

Le géant de l'électronique japonais intensifie sa restructuration et prévoit une lourde perte de 110 milliards de yens (802 millions d'euros) pour son exercice clos le 31 mars prochain.


Comme nous vous l'indiquions hier, Sony va vendre son activité PC Vaio au fonds d'investissement Japon Partenaires industriels (JIP), ce qui signifie que la marque phare du groupe en micro-informatique pourrait disparaître des marchés en dehors du Japon. Basé à Tokyo, JIP entend conserver la marque Vaio dans une société spécialement créée pour l'occasion et vendra ses produits uniquement au Japon.

Sony a également annoncé une restructuration, avec à la clef une nouvelle vague de suppressions de postes et la mise à l'écart de sa filiale spécialisée dans les TV, en difficulté chronique face au rouleau compresseur coréen. Ces opérations vont entrainer des provisions et Sony a déclaré s'attendre à une perte nette de 110 milliards de yens (802 millions d'euros) pour l'exercice 2013 clos fin mars, alors qu'en octobre dernier la firme tablait sur une reprise de ses bénéfices à 30 milliards de yens.

Vaio poursuit son chemin au Japon mais sans Sony

L'activité Vaio, que Sony a lancée en 1996, semble donc prête à disparaître de la plupart des marchés, au moins pour le court terme, puisque la société nouvellement créée par JIP se concentrera dans un premier temps sur la vente de PC grand public et professionnel au Japon. On ne sait pas encore si Sony continuera à proposer des produits sous la marque Vaio. En effet si le japonais cède sa division PC, il conserve les tablettes et poursuivra son recentrage sur le marché des terminaux mobiles, porté par le succès des smartphones Xperia.

Si Sony n'a pas indiqué quel était le montant de la transaction réalisée avec JIP, le quotidien japonais Nikkei l'estime entre 400 et 500 milliards de yens (291 et 364 millions d'euros). Sony prendra une participation de 5% dans la nouvelle entreprise. 250 à 300 membres du personnel de Sony seront transférés dans la société, qui sera basée au siège historique de l'activité de PC Vaio près de Nagano.

Resserrer les liens entre les filiales

Pour l'avenir, les dirigeants de Sony appellent à plus de collaboration entre les différentes entités de l'entreprise même si certaines activités comme Sony Mobile Communications (les smartphones) et Sony Computer Entertainment (les consoles de jeux vidéo PlayStation) ont su prendre les bonnes décisions pour améliorer leurs affaires (33 millions de smartphones vendus en 2013 et 4,2 millions de PS4 écoulés depuis novembre 2013). Pour sa branche TV, le japonais mise sur le haut de gamme avec ses produits 4K, un segment du marché appelé à croitre dans les années qui viennent. Et pour éviter de peser sur les comptes, cette activité sera filialisée.

5 000 emplois dans le monde seront supprimés dans le cadre de cette restructuration, sur les sites de production et de support. D'ici fin mars 2015, la société entend rayer 1 500 postes au Japon et 3500 à l'étranger. Fin mars 2013, le groupe employait 146 300 personnes dans le monde. Le montant de ces restructurations est aujourd'hui évalué par la firme à 90 milliards de yens, soit 65 millions d'euros. « Ma mission est de parvenir à redresser l'activité électronique et de l'aider à se développer davantage au sein du groupe Sony pour contribuer à l'expansion de la société », a expliqué le PDG de Sony, Kazuo Hirai. « Réussir cette tâche est aujourd'hui ma mission ».

Damian Thong, analyste chez Macquarie Securities, a déclaré que « le programme de restructuration est plus vaste que ce que nous avions prévu. La clef pour Sony est maintenant de trouver un équilibre entre la nécessité de baisser ses coûts et l'obligation de concevoir les produits qui enflammeront le désir des consommateurs ».

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