Microsoft n'en a pas assez fait pour éviter une enquête de l'UE sur Teams

La Commission européenne devrait prochainement lancer une enquête officielle sur la vente liée entre Teams et Office 365. (Crédit : Unsplash)

La Commission européenne devrait prochainement lancer une enquête officielle sur la vente liée entre Teams et Office 365. (Crédit : Unsplash)

Malgré la décision de Microsoft de détacher Teams d'Office, la Commission européenne devrait lancer une enquête formelle pour pratique anticoncurrentielle sur les méthodes de vente de la solution de visioconférence.

Pas suffisant pour les membres de la direction générale de la concurrence (DG XIII) de la Commission européenne. C'est le jugement porté après la décision de Microsoft de dissocier la vente de Teams à celle de la suite Office et Microsoft 365 en Europe à partir du 1er octobre. « Ces changements... sont conçus pour répondre à deux préoccupations qui sont au coeur de l'enquête de la Commission : que les clients puissent choisir une suite professionnelle sans Teams à un prix inférieur à celles avec Teams inclus ; et que nous devrions faire davantage pour faciliter l'interopérabilité entre les solutions de communication et de collaboration concurrentes et les suites Microsoft et Office 365 », a déclaré Microsoft dans un article de blog annonçant les changements.  

Cependant, ces évolutions n'ont pas suffi à satisfaire les régulateurs et la Commission européenne qui préparent, selon Bloomberg, une déclaration de griefs à envoyer à la firme américaine. L'exécutif bruxellois n'a pas souhaité faire de commentaires et Microsoft renvoie à sa proposition. La plainte initiale en matière de concurrence a été déposée par Slack, solution collaborative concurrente, en juillet 2020, alléguant que Microsoft se livrait à « une pratique illégale et anticoncurrentielle consistant à abuser de sa position dominante sur le marché pour éteindre la concurrence ». Selon Slack, cette vente liée de Teams « force son installation auprès de millions de personnes, bloque sa suppression et cache le coût réel pour les entreprises clientes ».  

Il ne s'agit pas de la seule enquête de la Commission européenne sur Microsoft. L'UE a récemment dressé la liste de « Gatekeepers » dans le cadre du DMA et l'éditeur est notamment sous contraintes pour son OS Windows. Par ailleurs, des plaintes sont toujours en cours concernant la façon dont Microsoft commercialise sa suite bureautique en mode SaaS, Office 365 (depuis rebaptisée Microsoft 365). La firme de Redmond est accusée de privilégier sa plateforme Azure et de rendre plus onéreuse l'utilisation des licences Office sur des plateformes cloud concurrentes. 

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