Inflation rime avec stagnation pour une majorité de prestataires en nouvelles technologies

Alors que 86 % des répondants à l'étude d'EBEN ont répercuté les hausses de prix de leurs fournisseurs sur leurs propres tarifs, ils ne sont que 34 % à avoir déclaré une progression de leurs revenus au premier semestre 2023. (Illustration : Pixabay)

Alors que 86 % des répondants à l'étude d'EBEN ont répercuté les hausses de prix de leurs fournisseurs sur leurs propres tarifs, ils ne sont que 34 % à avoir déclaré une progression de leurs revenus au premier semestre 2023. (Illustration : Pixabay)

Le contexte économique actuel plonge les prestataires IT, bureautiques et télécoms dans une situation où la majorité d'entre eux voient son chiffre d'affaires, sa trésorerie et ses recrutements se figer.

La dernière étude de conjoncture réalisée par la fédération EBEN montre encore une fois que la stagnation prime au niveau des différents indicateurs économiques de l'activité de ses adhérents. Parmi les 85 entreprises des secteurs de l'IT, de la bureautique ou encore des télécoms participant à l'enquête, la majorité (36 %) indiquent en effet que ses revenus vont rester inchangés au premier semestre 2023. Un chiffre qui marque néanmoins une amélioration par rapport au six mois précédents, au cours desquels elles étaient 47 % à faire le même constat. La première moitié de cette année est également le théâtre d'une absence d'évolution des effectifs chez 78 % des sociétés interrogées (+ 17 points par rapport au S2 2022). Enfin, s'agissant de leur trésorerie, 56 % des répondants ne constatent pas d'évolution, contre 52 % six mois plus tôt.



Au premier semestre 2023,seulement  34% des dirigeants anticipent une hausse de chiffre d'affaires et 28% observent une amélioration de la situation globale de leur entreprise. (Source : Fédération EBEN)

Les hausses de prix des fournisseurs largement répercutées


Sans surprise, la quasi-totalité (98 %) des participants à la dernière étude de conjoncture du syndicat patronal a vu ses fournisseurs augmenter leurs prix au premier semestre 2023. Il ne pouvait en être autrement puisque le constat englobe notamment les tarifs des incontournables fournisseurs d'énergie. Pour 86 % de ceux concernés par cette hausse, le gonflement des tarifs de leurs fournisseurs de tous horizons débouche sur un renchérissement de leur prix de revient de plus de 5 %. Dans le détail, 14 % ont répercuté totalement la hausse des tarifs des offres de leurs fournisseurs sur leur prix de vente, quand 72 % ne l'ont fait que partiellement.



Parmi les répondants qui déclarent une augmentation des prix de leurs fournisseurs, 13% ne reportent pas la hausse sur leurs prix de vente, 14% déclarent répercuter cette hausse intégralement sur le prix de vente et 72% partiellement. (Source : Fédération EBEN)

L'inflation a également amené 64 % des sociétés interrogées à augmenter les salaires au premier semestre 2023. Chez 51 % d'entre elles, les hausses de rémunérations se sont situées entre 3 et 6 %. 18 % des répondants sont allés au-delà. Par ailleurs, 46% des dirigeants prévoient de verser la prime de partage de la valeur en 2023 et 38% verseront de l'intéressement ou de la participation à leurs collaborateurs. Toutefois, les dispositifs d'amélioration des gains des salariés associés à des exonérations fiscales ne trouvent pas forcément tous grâce aux yeux des employeurs. En effet, le projet de compte épargne-temps universel, qui devrait revenir au centre des débats dans le cadre de la future loi travail, est rejeté par 66 % des répondants.

Des offres d'emploi non pourvues au-delà de 6 mois

Pourtant, ce type de dispositif est un atout dans le jeu des employeurs pour recruter, dans une période où faire grossir ses effectifs s'avère compliqué. Parmi les 65 % des répondants à l'étude d'EBEN qui cherchent à recruter, 96 % indiquent peiner à trouver le bon profil. Dans leurs rangs, 57 % proposent des offres non pourvues depuis plus de six mois. Cela n'est pas sans conséquence, puisque ces difficultés à trouver les bons profils ont contraint 64 % des entreprises concernées à renoncer à des marchés ou réduire leur activité. Le décalage l'âge de départ à la retraite apportera peut-être une aide aux 20 % d'entreprises qui y voient une mesure qui les amènera à embaucher des seniors. A noter que 25 % des sociétés interrogées se déclarent aussi prêtes à passer à la semaine de quatre jours.

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