La FEB défend les intérêts de ses membres à Matignon

Les représentants de la FEB (Fédération de l'Equipement de Bureau), dont son président André Vidal, ont été reçus à Matignon par les services du premier ministre le premier octobre. Objectif : mettre sur la table trois des dossiers qui intéressent directement les adhérents du syndicat professionnel, à savoir les besoins en financement des entreprises, la problématique de l'attribution des marchés publics et le plan France numérique 2012.

Sur ce dernier point, la FEB est en quelque sorte venue pour tenter de combler son retard à l'allumage lors du lancement de ce plan en avril 2008. Pour mémoire, il vise à permettre à un large spectre de la population d'accéder aux réseaux et aux services numériques, de développer la production et l'offre de contenus numériques, d'accroître et diversifier les usages et les services numériques dans les entreprises, les administrations, et chez les particuliers, et enfin de moderniser la gouvernance de l'économie numérique... Autant d'actions que les 1700 adhérents de la FEB, notamment issus de la distribution informatique et bureautique, peuvent aider le gouvernement à mettre en oeuvre. Problème, « La FEB est née il y a deux ans suite à la fusion de plusieurs organisations professionnelles. Nos préoccupation de l'époque nous ont fait passer à côté des premières discussions autour du plan France numérique 2012. Aujourd'hui, nous voulons devenir un relais de communications auprès des entreprises et un partenaire institutionnel de ce dispositif », explique André Vidal. L'UGAP et ses privilèges toujours dénoncés par la FEB En revanche, la FEB n'a pas attendu ces derniers mois pour prendre part aux débats sur les modes d'attribution des marchés publics. En 2006, le groupement avait en effet réussi à faire casser plusieurs appels d'offres remportés par l'UGAP, la centrale d'achats public. Une façon de protester contre la modification du code des marchés publics qui permet aux collectivités territoriales de se passer d'une procédure d'appel d'offres pour réaliser leurs achats. Ce changement de législation lèse notamment les adhérents de la FEB. « Nous comprenons que l'état cherche à faire des économies. Mais les distributeurs peuvent également proposer des prix aussi bas que ceux de l'UGAP avec des services additionnels», explique André Vidal. Le favoritisme dont bénéficie l'UGAPau détriment des distributeurs est d'autant plus regrettable que le financement des collectivité territoriales passe en grande partie par la texte professionnelle que paye ces entreprises. La FEB nourrit le nouvel espoir de voir les choses s'arranger depuis que l'idée d'un Small Business Act calqué sur la loi américaine fait débat en France et en Europe. Sur le principe, il s'agirait des réserver certains type de marchés publics aux PME européennes. Pour André Vidal, son contenu pourrait ni plus ni moins tendre vers la réservation des marchés des collectivités territoriales financées par la taxe professionnel aux PME et les achats des administrations centrales à l'UGAP. Le dernier point sur lequel la FEB n'a pas dit son dernier mot est celui des besoins en financement des entreprises. Ce qui revient directement à parler des problématiques d'encours dans le domaine de la distribution. Pour la FEB, le CAP n'a pas réglé toutes ces difficultés, pas plus que CAP+ mis en place par l'état pour palier au manque d'efficacité du premier dispositif. « Nous cherchons à défendre tout particulièrement les petits revendeurs qui ne disposaient que d'un faible encours et qui se retrouvent aujourd'hui sans rien », précise André Vidal. Preuve que la problématique est toujours d'actualité dans d'autres secteurs d'activité que ceux représentés par la FEB, les représentants du syndicat professionnel ont appris quelques jours plus tard que le gouvernement avait décidé de mettre deux milliards d'euros sur la table pour renforcer les fonds propres des PME. Reste encore à publier les décrets d'application de cette mesure pour savoir si ce système d'injection de fonds est conforme aux attentes de la FEB.

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