Nouveaux référencements, création d'une chaîne d'assemblage, déménagement du stock, création d'un système de passage de commandes en ligne... Le grossiste Bacatá a joué à fond la carte de l'investissement et espère revoir son activité annuelle repartir à la hausse cette année.
Le grossiste spécialisé dans les produits d'intégration a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires (tenant compte des résultats de sa filiale espagnole) peu ou prou équivalent aux 11,9 M€ enregistrés en 2007. Mais bien que son résultat d'exploitation pour la France ait connu dans le même temps une hausse de 60% à 194 K€, ses bénéfices net ne se sont établis qu'à 20 K€ contre 73 K€ en 2007. « En période de crise nous avons décidé d'investir. L'impact est visible sur nos bénéfices car nous avons préféré le faire sur fonds propres plutôt que de recourir à l'endettement », justifie Jean-Christophe Agobert, le directeur général de Bacatá. Et il est vrai que l'énoncé des différents projets menés par l'entreprise entre 2008 et les mois déjà écoulés cette année finit par représenter une liste relativement longue. En premier lieu, le grossiste a décidé laisser sa filiale espagnole facturer les ventes qu'elle réalise sur son marché domestique et au Portugal. Jusqu'alors, c'était Bacatá France qui s'en chargeait depuis Toulouse. Problème, « en Espagne, les revendeurs informatique de petite taille, principalement des boutiques, ont des difficultés pour obtenir un numéro de TVA intracommunautaire. En facturant depuis la France, nous nous coupions d'une partie du marché », explique Jean-Christophe Agobert. Cette mesure a dû être accompagnée par la création d'un stock à Barcelone. Le pôle industriel pourrait générer 50% de l'activité d'ici 2 à 3 ans En France, l'outil logistique de Bacatá a également évolué. Son stock de l'Union (31) est passé d'une surface de stockage de 1000 mètres carrés à 2700 mètres carrés. Le changement s'explique en partie par une augmentation du nombre de références présentes au catalogue de l'entreprise. Mais il s'imposait aussi pour mettre en place une chaîne d'intégration (assemblages de plates-formes mini-ITX, produits embarqués...) pour le compte de la division industrielle de Bacatá. Ce pôle toujours resté un peu à part au sein de l'entreprise a également vu son portefeuille de produits s'élargir avec le référencement des barebones d'AOpen, ou encore des composants mémoire d'Apacer. Depuis le mois de septembre, la division industrielle dispose en outre d'un site web dédié en vue de présenter son catalogue produits et les fiches techniques associées. Des efforts qui, selon Christophe Agobert, devrait lui permettre de représenter 30% du chiffre d'affaires de l'entreprise en 2009 et 50% d'ici deux à trois ans, contre seulement 10% en 2008. Le site web exploité depuis plusieurs années par Bacatá pour promouvoir son catalogue grand public plus traditionnel a également bénéficié des investissements nécessaires à sa refonte. L'apparition d'un espace revendeurs constitue la principale évolution de la nouvelle mouture. Au sein de cet extranet, les clients du grossiste peuvent passer commande, connaître les disponibilités des produits... Dès le mois prochain, ils pourront suivre l'évolution du parcours des machines envoyées en SAV. Par ailleurs, la nouvelle version du site affiche un nombre de références produits plus important, conséquence d'accords de distribution signés avec Artic Cooling (systèmes de refroidissement), Lian LI (boîtiers), et surtout Point Of View et DFI qui permettent à Bacatá de commercialiser pour la première fois des cartes mères. « Désormais, nous sommes capables de proposer 80% des éléments nécessaires à la constitution d'un PC », se félicite Christophe Agobert. Les 20% restant, ce sont les disques durs et les processeurs. Pour ces deux types de produits, le grossiste ne parvient pas à mettre en place des accords de distribution directe, lui qui se refuse à travailler en sous-distribution avec les marques. Après la stagnation de son activité enregistrée en 2008, Bacatá table sur un retour à la croissance en 2009. Pour établir cette prévision, le grossiste se base notamment sur la progression des ventes qu'il enregistre depuis le début du second semestre de l'année. Dans les mois à venir, Il pourrait par ailleurs dévoiler de nouveau projets autour de sa nouvelles chaîne d'intégration. Ils pourraient consister à utiliser cette outil pour toucher des marchés à plus forts volumes que le secteur industriel.
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