La mobilité tisse sa toile

L'offre verticale mais aussi celle de bureau mobile affichent une maturité grandissante. Les solutions clés en main, hébergées et vendues sur abonnement ont le vent en poupe.

L'histoire du logiciel, mais en accéléré. C'est un peu le sentiment qu'ont ressenti les visiteurs du salon Mobile Office, qui s'est tenu du 6 au 8 décembre, à Paris. Année après année, l'offre de briques verticales s'est « progicialisée », le français Danem passant ainsi du statut de SSII à celui d'éditeur. Avant de se frotter aujourd'hui au mode hébergé, comme l'éditeur Movalys, filiale de la SSII Adeuza, qui propose ses solutions sur plates-formes Blackberry ou PocketPC en partenariat avec SFR (à partir de 40 euros environ par mois et par utilisateur). Face à cette vague, Arnaud Affergan, responsable des solutions mobiles pour Rayonnance, qui propose des outils destinés aux forces de vente, aux techniciens de maintenance et aux entreprises de transport, relève toutefois que « les opérateurs ne savent pas vendre des applications informatiques. Et pourtant, on aimerait bien. »

RIM se sent moins seul

Si les solutions métiers confirment leur élan, notamment du côté des techniciens de maintenance, pour lesquels des fonctions de géolocalisation se greffent aux applications métiers, le bureau mobile semble, lui, connaître son véritable essor. Conséquence de l'arrivée de la 3G et de la généralisation des forfaits de données illimités, les offres d'accès mobile permanent à la messagerie en mode « push » fleurissent. Et ce, malgré l'absence de Nokia sur le salon. « C'est comme le téléphone mobile il y a dix ans », note Éric Vanroyen, responsable grands comptes chez RIM, l'inventeur du Blackberry, proposé sous forme d'offre packagée par les trois opérateurs mobiles français. Mais ces derniers cherchent dorénavant à diversifier leurs partenaires. Ainsi, cette année, Bouygues Telecom a signé avec Smartner (racheté par Seven) et SFR avec Visto. De son côté, Orange prépare le lancement européen, pour début de l'an prochain d'un service Orange Mail en s'appuyant sur la solution de la société bordelaise Altexia, fondée par des anciens de Bull. Et les opérateurs ne sont plus seuls sur le créneau : outre Microsoft, avec la version SP2 d'Exchange 2003, les éditeurs comme Extended (groupe Sybase), la société californienne Good Technology ou encore l'éditeur français Ipracom présentent aussi des solutions de ce type.