Le marché des clients légers subit la faiblesse de l'euro face au dollar. (Crédit : IDC)
Les marchés du client léger en Europe de l'Ouest et en Russie ont particulièrement accusé le coup de la hausse du dollar au second trimestre 2015. Au point que les ventes ont chuté de 17,7% dans l'ensemble de la zone EMEA.
C'est le troisième trimestre consécutif de baisse en valeur pour le marché des clients légers en EMEA. Entre avril et mai derniers, les livraisons de ce type de produits y ont en effet plongé de 17,7% à 385 000 unités par rapport à la même période l'an dernier, selon IDC. Le niveau du marché a ainsi atteint son plus bas depuis 5 ans. En Europe de l'Ouest, le recul du nombre de clients légers commercialisés a même atteint 19,2%. La décroissance est encore plus forte que celle enregistrée en 2009, durant la crise financière.
« Une sévère baisse de la demande en Europe de l'Ouest, exacerbée par près d'une année de dépréciation de l'euro par rapport au dollar, a négativement impacté les importations et retardé la reprise du marché des clients légers, explique Oleg Sidorkin, analyste chez IDC. Toutefois, la parité entre les deux monnaies a retrouvé un équilibre à l'issue du second trimestre 2015. Cela permet d'espérer une progression à un chiffre du marché des clients légers en Europe de l'Ouest au quatrième trimestre de l'année. »
Le marché russe en difficulté jusqu'au T2 2016
En revanche, la baisse des ventes en volume devrait encore s'accentuer en Europe centrale et de l'Est (CEE), où la Russie représente la moitié du marché, durant le trimestre en cours. Or, l'économie russe ne devrait pas se redresser de si tôt, puisque le rouble a atteint au mois d'août son plus bas niveau face au dollar depuis le début 2015. En outre, la volatilité des taux de change ajoute un facteur de risque pour les importateurs de produits IT et accentue donc encore un peu plus la dépression économique. Un retour à la normale dans la zone CEE n'est pas espéré avant le second trimestre de 2016.
Le Moyen-Orient et l'Afrique ont été les deux seules régions à résister à la tendance négative que connait la zone EMEA. Néanmoins, ces marchés auront du mal à se maintenir à leurs niveaux actuels d'ici la fin du mois de septembre, étant donné qu'ils avaient atteint une hausse record au troisième trimestre 2014.
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