Avec la disparition prochaine de Cloudwatt, Numergy restera le dernier survivant de la vague cloud souverain de 2012.
Sur un marché encore jeune et animé par des acteurs américains et européens, Cloudwatt n'a jamais réussi à faire entendre sa différence. Opportunément qualifié de cloud souverain, avec Numergy, Cloudwatt va progressivement se fondre dans les offres d'Orange.
Selon un communiqué d'Orange, l'opérateur envisage de racheter les parts de la Caisse des Dépôts et de Thales dans Cloudwatt. On se souvient encore de l'arrivée laborieuse du cloud souverain en septembre 2012, avec le concours du Fonds National pour la Société Numérique (FSN), d'Orange et de Thalès, et surtout du sérieux retard à l'allumage de la jeune enteprise. Le cloud compute par exemple, le service de base de toutes les plates-formes cloud, n'est arrivé qu'en juillet 2014, soit près de deux ans après la création de la société ! La faute à des choix techniques et commerciaux hasardeux, à une gouvernance difficile et à l'absence de partenaires qualifiés.
L'annonce du départ de Patrick Stark en janvier 2014, puis de son remplacement par Didier Renard en avril de la même année, ne semble pas avoir suffi à relancer la machine. Orange, qui détient 44% de la société contre 33% pour la Caisse des dépôts et 22 % pour Thales, va donc tenter de sauver une partie de son investissement en filialisant l'entreprise. Selon un communiqué de presse, "Orange pourrait acquérir la totalité des titres de Cloudwatt et reprendrait alors la totalité de ses salariés. Un tel scénario permettrait à Orange de renforcer son offre de services de cloud computing pour les entreprises". C'est donc la fin d'un des deux clouds pompeusement qualifiés de souverains. Orange -qui héberge déjà Cloudwatt dans son datacenter de Val de Reuil- compte tout simplement recompiler et ajouter certaines offres de la société dans son porte-feuille cloud.
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