Hikvision pourrait se retrouver sous le coup de nouvelles sanctions américaines

Un placement de Hikvision sur la liste SDN interdirait à toute personne et toute société ayant  une activité aux États-Unis de faire affaires avec lui. Crédit photo : D.R.

Un placement de Hikvision sur la liste SDN interdirait à toute personne et toute société ayant une activité aux États-Unis de faire affaires avec lui. Crédit photo : D.R.

Les prochaines semaines s'annoncent compliquées pour Hikvision. Le Financial Times dévoilait il y a quelques jours que le fournisseur chinois était plus que jamais dans le viseur de Washington pour sa participation dans la répression des Ouïghours en Chine. L'action en bourse de la société a d'ores et déjà baissé de 10%.

Hikvision, fournisseur de solutions IoT et notamment de vidéosurveillance, pourrait tomber sous le coup des sanctions américaines, selon le Financial Times. L'action de l'entreprise chinoise a chuté de 10% après les révélations du média britannique qui indiquait que Washington étudiait la possibilité de sanctionner Hikvision en vertu de la loi Magnitski pour violations des droits de l'homme et notamment pour son implication dans la répression des Ouïghours en Chine. La société aurait en effet fourni des caméras de surveillance placées dans les camps de rééducation où ont été interné près d'un million d'entre eux.

Cela a conduit le gouvernement américain à placer l'entreprise sur liste noire dès octobre 2019 et à lui imposer de multiples restrictions qui l'empêchent d'importer des produits d'origine américaine sans licence, de recevoir des investissements américains ou de vendre des produits aux entreprises de télécommunications et aux agences fédérales. Hikvision n'a également plus accès aux composants américains.

Hikvision pourrait devenir la société chinoise la plus sanctionnée

Désormais, Washington envisage des sanctions encore plus drastiques en recourant au Global Magnitsky Act. Ce dernier habilite le département du Trésor à imposer une série de sanctions sévères aux entreprises et aux personnes étrangères impliquées dans des violations des droits de l'homme, y compris le placement sur la liste SDN (Specially Designated Nationals). Il s'agit de la sanction financière la plus sévère dans l'arsenal de Washington : Toute personne et toute société faisant affaires aux États-Unis sont interdites par le gouvernement fédéral américain de faire affaires avec les personnes morales et physiques listées, sous peine de sanction. Si Hikvision venait à en faire partie, cela ferait passer le fournisseur devant Huawei comme entreprise technologique chinoise la plus sanctionnée.

Pour le moment, aucune décision officielle n'a encore été annoncée, mais si les informations du Financial Times s'avéraient exactes, cela pourrait donc mettre les clients d'Hikvision, qui continuent d'entretenir des relations avec le fabricant, sous la menace de sanctions américaines. L'entreprise est présente dans plus de 180 pays - y compris les Etats-Unis - et équipe plus de 1 000 villes selon le média britannique. Le Financial Times révèle enfin que l'administration de Joe Biden planche depuis longtemps sur ce projet et aurait déjà prévenu ses alliés afin de préparer le terrain. Affaire à suivre...

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