D'après les chiffres du cabinet d'analyse Context, les ventes d'ultraportables sont pour l'heure embryonnaires. Mais ses analystes notent néanmoins une progression constante de leur poids par rapport aux autres catégories de notebooks aussi bien en France qu'en Europe.
Les fabricants ne se font pas d'illusion sur la courbe d'adoption des ultrabooks. Malgré tous les attraits dont ils bénéficient, ces produits n'ont pas connu le succès escompté et annoncé par Intel, soit 40 % des ventes de PC portables. « Certes, les ventes n'ont pas été à la hauteur des attentes, argumente Sabine Turkieltaub, directrice marketing de la division impression et systèmes personnels chez HP, mais la gamme des ultraportables est nouvelle et il faut du temps pour convaincre. La plus grande part devrait être celle des portables grand public, car l'offre est plus large en termes de modèles et de prix. Chez les pros, il faudra un peu plus de temps pour convaincre, estime-t-elle ». Voici les chiffres fournis à Context par les grossistes, et qui couvrent la période du début de la commercialisation des ultrabooks jusqu'à la fin mai 2012.
Un décollage des volumes hésitant mais régulier 
Ces premiers chiffres de vente en volume en France montrent un démarrage lent quoique régulier des ventes d'ultraportables. Apparus à la rentrée 2011, leur vente suit les pics et les creux bien connus de la saisonnalité des ventes d'ordinateurs et plus généralement des produits high-tech. Cependant, ce démarrage lent n'est pas si mauvais, si l'on prend en considération le nombre de modèles présents sur le marché, assez réduit jusqu'à présent, et le fait que l'année n'est pas finie. Les ventes de fin d'année concentrent tous les espoirs de voir enfin ce segment décoller.
Des parts de marché encore modestes
Comme on pouvait s'y attendre au vu des chiffres de vente en volume, la part de marché des ultraportables reste embryonnaire à fin mai 2012. Avec 2,3 %, les ultraportables restent encore loin des scores promis par leurs promoteurs lors du lancement. Ils devraient toutefois rapidement rattraper les netbooks qui représentent 7,4 % du marché. Quant aux notebooks, ils paraissent encore inatteignables, bien qu'Intel a prévu que leurs ventes devraient se réduire pour représenter moins de la moitié des ventes de PC portables dans le monde.
Un segment qui génère un bon CA
Ce tableau a de quoi réjouir les zélateurs des ultraportables et confirme, pour l'heure, tous les espoirs mis dans ce segment par Intel et les OEM. Alors que son volume ne représente que 2,3 %, le chiffre d'affaires généré par le segment des ultraportables est de 3,6 %. Il talonne celui des netbooks dont il se vend trois fois plus de modèles environ. On peut donc prévoir, et si les prix ne baissent pas, que les ultrabooks devraient bientôt générer plus de CA que les netbooks. Quant aux portables, ils restent dominants, mais leurs prix sont tirés vers le haut par les ventes des modèles 17 et 18 pouces. Il serait intéressant de comparer le CA des ultraportables à celui du segment des 15 pouces pour avoir une idée plus précise des performances de ultrabooks.
Le prix moyen est autour de 800 euros
Les espoirs mis par Intel et les OEM dans les ultrabooks se confirment au vu du prix moyen d'achat de ces derniers. Il faut bien entendu relativiser ces chiffres par rapport au nombre de modèles présents sur le marché et l'étendue limitée des gammes. On peut toutefois remarquer que les ultrabooks se vendent en moyenne autour de 750 euros, ce qui correspond au souhait de ses promoteurs. Il est largement plus élevé que celui des portables soit presque le double. Cependant, la nouveauté et l'absence de concurrence sur ce segment relativisent ces chiffres. Il faudra attendre l'empoignade des prochains mois et les chiffres de fin d'année pour se faire une idée plus précise sur les performances des ultrabooks. Ce que nous ne manquerons pas de faire le moment venu.
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