« Nous allons mettre en avant le savoir-faire de nos adhérents par une certification et des formations ».

Entretien avec Lionel Smeers, Prédident de la Ficome

Représentant le tiers des 1 500 installateurs télécoms français, la Ficome souhaite dynamiser cette profession et faire reconnaître son savoir-faire. Dans ce but, Lionel Smeers, réélu au mois d'avril à la présidence du syndicat professionnel engage plusieurs mesures. Distributique : La Ficome, a lancé plusieurs chantiers, à commencer par l'implantation régionale. Où en êtes-vous sur ce dossier ? Lionel Smeers : Nous avons déployé une organisation sur 5 grandes régions, qui correspondent aux grandes régions France Télécom : Ile-de-France, ouest, nord et est, grand sud est, grand sud ouest. Chacune de ces régions sera animée par un administrateur de la Ficome. A travers ce déploiement, nous recherchons plus de dynamisme et plus de proximité. Nous allons d'ailleurs organiser des séminaires de formation en région sous le nom de Forum Convergence. Un premier thème est testé sur Paris, il sera ensuite décliné. C'est le cabinet indépendant Ilexia qui se charge de ces interventions. La Ficome a engagé un plan national, le programme Convergence, pour faire monter en compétences nos adhérents installateurs et intégrateurs. Le but est de les accompagner sur les nouvelles prestations de communication sous IP, et plus particulièrement de gagner du savoir-faire technologique sur le protocole SIP et Asterisk (l'open source en télécoms). Distributique : Vous souhaitez également certifier vos adhérents, à travers le label Qualifcom, n'est-ce pas contradictoire avec les multiples certifications, des constructeurs par exemple, auxquelles il faut adhérer quand on est installateur ou intégrateur ? Lionel Smeers : Le but de la Ficome est différent. Notre profession évolue dans un environnement qui se renouvelle en permanence. Nos adhérents doivent s'organiser, monter en compétence, mettre en avant ces compétences. C'est le but de notre label qualité, Qualifcom. Cette certification met en avant les critères de savoir-faire et d'organisation de nos adhérents. Elle est délivrée par l'organisme européen Opqeste. On souhaite, qu'à terme, elle soit présente dans les appels d'offres des clients et devienne un critère de sélection et de différenciation des installateurs. Distributique : L'environnement économique des télécoms se modifie avec l'apparition d'un duopole : France Télécom d'un côté, SFR-Neuf de l'autre. Etes-vous inquiet, et, si oui, comptez-vous prendre des mesures ? Lionel Smeers : La Ficome milite pour la séparation fonctionnelle et l'absence d'offres liées. Nous avons donc saisi, au mois de février dernier, le conseil de la concurrence au sujet d'Orange et du manque de séparation fonctionnelle, entre son activité d'opérateur et son activité de distributeur-intégrateur. Distributique : Le marché du centrex ne remplit pas ses objectifs, l'opérateur B3G est en difficulté, là encore êtes-vous inquiet ? Lionel Smeers : B3G a des adhérents de la Ficome parmi ses distributeurs, mais je ne ressens pas de mise en danger de ces adhérents. Quant au centrex en général, il a toujours été présent sur le marché, même si ce n'est pas dans la version centrex IP et il n'a pas vraiment percé. Distributique : Au sein de la profession, le thème de la succession, d'une génération qui serait sur le départ, est-il présent ? Lionel Smeers : Dans notre profession, les successions se font naturellement. Les rachats interviennent également, les entreprises devenantt des filiales de groupes plus importants ou se regroupant. La taille des entreprises, plus que l'âge du capitaine, est en fait le facteur important. 50% de nos adhérents ont moins de 10 salariés. Dès lors, soit on décide de se spécialiser avec une logique de niche, soit on reste généraliste et dans ce dernier cas il faut tenir compte des effets de taille. N'oublions pas non plus que beaucoup de nos adhérents exercent plusieurs métiers d'installateurs-intégrateurs des courants faibles à l'applicatif.
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