Bilan BSA France: en 2005, près des trois quarts des logiciels installés en entreprises contrôlées sont dans l'illégalité

Près des trois quarts des logiciels installées dans les entreprises françaises contrôlées par la BSA (Business Software Alliance) sont piratés, vient de publier l'organisme dans son bilan 2005. Un constat alarmant pour le BSA qui compte parmi ses membres les plus gros éditeurs du secteur (tels que Microsoft, Adobe, McAfee, Symantec et Apple pour les plus connus). Selon l'étude, 71,1% des logiciels auditées ne seraient pas en conformité avec le droit de la propriété intellectuelle, bien que le BSA ne cite pas le nombre total de contrôles effectués. L'organisme se base sur un recensement millimétré des sommes perçues : par rapport à 2004, les montants versés par les sociétés épinglées auraient explosé de 189 %. La BSA reste muette quant à la somme totale déversée sur la période. On apprend toutefois qu'en moyenne, les entreprises pincées auraient payé "en moyenne 45 000 euros aux éditeurs au titre du préjudice matériel et du préjudice d'image". Le plus mauvais élève aurait versé 150 000 euros, pour la détention de 2563 licences piratées, soit 91% de son parc. Quant au "moins mauvais", cela ne porterait que sur 40% de son système. La faute pourrait notamment venir d'intégrateurs indélicats, démontre Microsoft. Sur son dernier exercice fiscal, l'éditeur aurait réalisé 1527 contrôles auprès d'assembleurs de PC français. Résultat, 219 revendeurs se sont fait épingler pour « incitation à l'illégalité », en conseillant notamment à leurs clients de se procurer une licence d'OS par des moyens détournés (comme le mentionne www.distributique.fr, (groupe IDG) dans son article: Plus de 20% des intégrateurs de PC flirtent avec l'illégalité). Les contrôles du BSA devraient encore progresser. Dans un communiqué, Eric Beaurepaire, porte-parole de l'organisme, confirme "qu'une intensification des contrôles dans les mois à venir ainsi qu'une communication axée davantage sur les risques encourus" (*). Et il reste beaucoup à faire : le cabinet IDC, en mai 2006, estimait à 47 % la part des logiciels piratés dans les entreprises françaises. Lui conférant une brillante troisième place des pays symbolisant le plus gros manque à gagner, derrière les Etats-Unis et la Chine. Quand bien même la méthodologie de l'étude reste sujette à caution. Pendant ce temps, la BSA contrôle et menace de représailles judiciaires, sans qu'on sache bien comment elle choisit ses victimes. En juillet dernier, l'organisme épinglait une PME strasbourgeoise riche d'un parc de neuf ordinateurs.

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