Dell, Fujitsu, HP, IBM et SGI annoncent leurs serveurs sur base Intel Xeon 5600

Un an après les processeurs Xeon 5500 Gainestown (45 nm), Intel introduit sa gamme Xeon 5600 Westmere gravée en 32 nm. Disponibles avec quatre ou six coeur par socket, ces puces arrivent déjà dans les serveurs Dell, Fujitsu, HP et IBM qui promettent tous de meilleures performances et une baisse de l'énergie consommée. Destinés au marché des serveurs lame et rack, les Xeon 5600 Westmere sont jusqu'à 60% plus rapide que leur prédécesseur, le Xeon 5500. C'est en tout cas ce que met en avant le fondeur. Pascal Lassaigne, directeur du marché entreprises chez Intel France, nous a également expliqué que ces puces offraient de meilleures performances tout en consommant moins, ce qui, selon certains analystes, devraient contribuer à réduire les factures d'électricité et les coûts d'installation. Rattraper le retard pris en 2009 "Ce n'est pas une révolution sur le marché des serveurs, c'est plutôt une évolution de la façon dont les principaux constructeurs de serveurs adressent le marché", a déclaré Dan Olds, analyste principal chez Gabriel Consulting Group. Vendre moins de serveurs, mais avec une meilleur efficience générale. Cet apport significatif en performances et les avantages en termes de consommation électrique pourraient contribuer à améliorer les ventes de serveurs, qui sont en baisse depuis début 2009, a souligné Dean McCarron, analyste chez Mercury Research. Le cycle de mise à niveau des serveurs a pris un train de retard en raison de la crise économique, mais il y a des signes d'une légère hausse des dépenses des entreprises, précise l'analyste. Selon le cabinet d'étude Gartner, un million de serveurs qui auraient dû être remplacé en 2009 sont restés en activité. Les ventes de serveurs dans le monde ont totalisé 2,2 millions d'unités au quatrième trimestre 2009, soit plus de 4,5% par rapport au dernier trimestre 2008, selon IDC. Toutefois en valeur, le chiffre d'affaires a diminué de 3,2 % en raison de la baisse des prix, mais les recettes sur le segment des serveurs x86 - le type de machines présentées ce mardi - ont augmenté de 14,3% pour atteindre 7,6 milliards de dollars. Moins de serveurs au final dans les salles Selon Pascal Lassaigne, qui cite une étude IDC, près de 80% des serveurs pourraient être remplacés pour consolider et simplifier l'administration des parcs. « Ainsi selon nos estimations 15 serveurs Xeon monocoeur déployés en 2005 pourraient être troqués contre un seul Xeon 5600 avec un ROI inférieur à six mois et une réduction importante de la consommation énergétique même si une puce multicoeurs est plus gourmande qu'une monocoeur. » Un six coeurs Xeon 2,26GHz L5640 basse tension (60 watts) offre ainsi des performances comparables à un quatre coeurs Xeon 5570 plus âgés cadencés à 2,93 GHz et consommant 95 watts, selon Intel. Plus de machines virtuelles Les clients se tournent de plus en plus vers la virtualisation, et les améliorations matérielles dans les serveurs. Plus de coeurs, le multithreading et l'augmentation de la mémoire vive permettent d'installer plus de machines virtuelles sur les serveurs, explique Dean McCarron. Les utilisateurs seront ainsi en mesure d'empiler les charges de travail pour améliorer le taux d'utilisation des serveurs. Un phénomène qui devrait contribuer à renforcer la consolidation, en particulier dans les datacenters, où la virtualisation permet d'obtenir des taux d'utilisation particulièrement élevés confirme l'analyste. Une fois l'embargo d'Intel levé, les principaux constructeurs de serveurs ont pu détailler les caractéristiques de leurs produits intégrant les puces Xeon 5600 du fondeur. « La consolidation de serveurs et la réduction de l'infrastructure ont un effet bénéfique sur les datacenters, en réduisant l'énergie et les besoins en refroidissement » nous a expliqué Krista Satterthwaite, directrice du marketing produit de HP. La société a en effet annoncé la commercialisation de ses serveurs ProLiant G6 sur base Xeon 5600. Une gamme qui comprend des modèles blade en rack et des tours. Dell, de son coté (voir illustration ci-dessous), renouvelle sa famille avec les serveurs lame PowerEdge (M710, M610), racks (R710, R610, R510, R410) et tours (T710, T610, T410). IBM étoffe son offre avec deux serveurs en rack (le M3 x3650 et le M3, x3550), et deux serveurs tours, (le M3 x3500 et le M3 x3400). Big Blue a également annoncé une solution de virtualisation "optimisée" avec le BladeCenter HS22V (sur base Xeon 5500), qui pourrait accueillir 30 à 50% de machines virtuelles supplémentaires sur un serveur lame. Fujitsu se distingue avec le Primergy CX1000, un serveur spécialement conçu pour répondre aux besoins des solutions de type IaaS (Infrastructure as a Service) proposées par les plates-formes cloud. Particulièrement compact, le CX1000 peut être livré dans une armoire totalisant 38 serveurs (90 000 $). Enfin SGI dévoile l'Origin 400 (voir photo ci-dessous), un serveur lame 6U (jusqu'à 72 coeurs avec un maximum de 576 Go de Ram) également conçu pour les environnements virtualisés. Dans un même châssis, l'Origin 400 intègre les lames serveur, la baie de stockage SAN et la connectique réseau.
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