OpenWorld 2010 : Oracle se convertit à la religion du Cloud

Quel changement en un an! En septembre dernier, Larry Ellison, le PDG d'Oracle s'était fait remarquer par sa tirade sur le cloud computing qu'il qualifiait de "non sens," ou encore que "l'industrie est devenue brusquement incontrôlable," avant de s'en prendre "à ces technologies nouvelles qui n'en sont pas vraiment."

A l'OpenWorld cette semaine, Oracle s'affiche bel et bien dans le train du cloud. Il faut dire qu'ici, impossible de faire un pas dans les allées du Moscone Center, où à lieu l'évènement, sans se heurter à une pancarte faisant la publicité du cloud. Dans sa conférence, Thomas Kurian, le vice-président exécutif du Développement produits a déclaré qu'Oracle, "grâce à sa gamme complète de matériels, à ses applications, et à ses technologies en sécurité et en management, était le mieux placé pour fournir des produits et des services dans le domaine du cloud computing." Selon lui, l'architecture des centres de calcul ne devraient pas reposer sur des séries de "petits blocs" parce qu'ils sont trop difficiles à gérer. Pour lui, la toute nouvelle machine Exalogic d'Oracle permet une approche plus intelligente en fournissant un guichet unique pour les logiciels et services cloud: "Cette solution "cloud in-a-box" combinant les matériels, les unités de stockage et le middleware nécessaires, permet de faire tourner tout type d'applications à grande échelle, cela avec une grande puissance de calcul", a-t-il dit. "Elle offre un environnement unique et une architecture unique pour gérer les datacenters", a t-il encore déclaré. Celui-ci a également montré comment le logiciel de management d'Oracle pouvait "gérer le cloud tout entier, depuis les applications jusqu'aux disques," et fournissait aux administrateurs une photographie des indicateurs clés quant à la performance (KPI) de même que des informations sur l'état des serveurs et sur le débit. "Les deux sont essentiels lorsque l'on passe au cloud," a-t-il souligné.

Plus de contrôle utilisateur dans le cloud

L'intervention de Thomas Kurian concernait également la méthode utilisée par l'éditeur en matière de sécurité au sein du cloud, ce qui lui a permis, au passage, de faire la promotion de l'offre d'Oracle en matière de contrôle des identités et des niveaux de sécurité au sein de la base de données. Celui-ci a montré notamment comment les utilisateurs pourraient facilement configurer et modifier les processus de gestion dans les futures applications Fusion d'Oracle qui seront proposées sur site et à la demande. "Dans le passé, il était nécessaire de faire appel à un développeur pour apporter cette souplesse. Nous avons revu l'architecture de notre middleware pour modifier fondamentalement l'ancienne modalité", a-t-il expliqué. "Si Thomas Kurian a insisté sur les capacités d'Oracle en matière de sécurité et de gestion d'identité, c'est parce que ces fonctionnalités sont, pour le moment, généralement rarement offertes par la plupart des vendeurs de services SaaS (Software-as-a-Service)  pure-play", a relevé China Martens l'analyste du Group 451. La stratégie d'Oracle en matière de cloud computing ne semble pas inclure une offre d'IaaS (infrastructure-as-a-Service) public comme c'est le cas d'Amazon Elastic Compute Cloud (EC2). Thomas Kurian n'a pas non plus abordé des concepts tels que l'architecture SaaS multi-tenant qui permet à de nombreux clients de partager une application ou une fonction précise, sans mélanger leurs données.

Pas encore de SaaS multi-tenant

On ne comprend pas encore clairement si les Applications Fusion seront disponibles sous forme multi-tenant, une approche préférée par les fournisseurs de SaaS, car elle permet de réduire les frais généraux du système et facilite le déploiement des mises à jour pour de nombreux utilisateurs à la fois. Les applications SaaS sont généralement vendus par abonnement sur la base d'une par utilisateur. Mais Oracle semble croire qu'il sera plus rentable de s'en tenir à un modèle single-tenant pour Fusion et de maintenir le système traditionnel des licences séparément des bases de données et des autres technologies supportées. Selon Paul Hamerman, analyste chez Forrester Research, la stratégie Cloud d'Oracle apparaît comme une évolution de son service d'hébergement actuel Oracle On Demand, qui a fonctionné pendant des années. "Quand Oracle dit "Cloud", cela signifie hébergement," a t-il commenté. "Je pense qu'il y a une technologie nouvelle en jeu ici, mais la dernière du genre pour faire de l'hébergement."

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