En matière de logiciels et de services, l'Ile de France représente encore à elle seule 39% des dépenses et les autres régions n'enregistrent pas une croissance suffisamment dynamique pour minimiser sa suprématie. Autre constat des enquêtes menées par IDC : la croissance du matériel sera cette année proche de zéro, tandis que les logiciels et services progresseront encore de plus de 5%.
Pour la deuxième année consécutive, IDC a mené une étude sur la dépense en logiciels et services dans les 22 régions de l'Hexagone. Le premier constat de cette enquête est une confirmation : la région Ile de France représente toujours une part de la dépense en logiciels et services beaucoup plus importante que son poids réel dans l'économie française : 39%, contre 28% du PIB. Selon IDC, cette situation n'est pas prête d'évoluer, car seules trois régions rivalisent avec le poids lourd francilien en terme de croissance : l'Aquitaine, les Pays de la Loire et le Languedoc-Roussillon, qui devraient afficher cette année des progressions légèrement supérieure à 5%, ce qui sera le taux de croissance de l'Ile de France. Autrement dit, aucune région ne peut revendiquer une dynamique sensiblement plus forte que la région-capitale. La place du matériel diminue Autre confirmation : le poids du matériel sur le marché IT continue de diminuer inexorablement et se rapprochera dangereusement de la barre des 33% cette année, contre 33,8% l'an dernier. S'il ne représente qu'un tiers de la dépense, le matériel «plombe » ainsi à lui seul l'ensemble du marché IT, qui ne devrait progresser en 2008 que de 3,4%. Explication : les revenus générés par le matériel ne progresseront selon IDC que de 0,6%, alors que le secteur des logiciels et services dépassera 5% de croissance. « Les principales variations que nous avons observées ne concernent pas les niveaux de dépense, mais l'évolution des offres de logiciels et de services, explique Stéphane Krawczyk, Senior Research Analyst chez IDC. Ces évolutions sont clairement liées à la pression que font peser les clients et à la baisse des prix. En ce qui concerne les logiciels, la demande porte sur une plus grande interopérabilité et sur des modes d'accès aux logiciels plus souples. En matière de services, les exigences portent sur leur industrialisation, c'est-à-dire sur leur mise en forme et sur la garantie du niveau de qualité ». Constatant que les logiciels et les services représentent désormais plus des deux tiers du marché IT, IDC souhaite pérenniser ces enquêtes régionales et détaille son analyse en prenant en compte 17 segments pour les logiciels et 12 pour les services.
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