Le fait de voir une SSII racheter un intégrateur de PC n'est pas courant. L'acquéreur, TRSB, s'explique sur les motivations de sa reprise d'Elonex.
Moins de deux mois après avoir été placé en redressement judiciaire, l'intégrateur de PC Elonex a été racheté par la société de services TRSB. Principalement active dans le domaine de l'assistance et du déploiement des postes de travail et des serveurs, cette SSII relativement discrète a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 12,1 millions d'euros avec un effectif de 300 personnes. 35 salariés d'Elonex ont été intégrés au groupe à l'occasion de la reprise. Pourquoi a-t-elle racheté une activité a priori aussi éloignée de son coeur de métier ? « Elonex sait fabriquer des PC sur mesure et c'est tout d'abord cette spécificité qui nous a séduit. Cet outil industriel nous permettra de proposer des PC et des serveurs spécifiquement adaptés aux contraintes de nos clients, au niveau thermique ou en matière d'encombrement par exemple », explique Philippe Guinchard, Pdg de TRSB. En revanche, la SSII ne croit pas au développement de l'activité pour les PC standards et, de fait, elle ne poursuivra pas le partenariat qu'Elonex avait mis en place avec la marque Ordissimo. Moins de production, plus d'intégration Cette stratégie implique également que la production d'Elonex sur le site de Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, diminue fortement. La capacité de « production », qui était de 10 000 machines par an, va être remplacée par une capacité de «configuration ». En d'autres termes, Elonex devient le centre d'intégration de TRSB, notamment pour la configuration des machines, qui était jusqu'à présent sous-traitée. La société de services entend donc commercialiser les PC Elonex en direct, par le biais de ses 15 commerciaux et de ses cinq implantations (Paris, Lyon, Montpellier, Nice et Strasbourg). Dans le cas où la demande des clients concerne des PC standards, TRSB s'associera comme par le passé avec les grandes marques de micro-ordinateurs.
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