F-Secure part à l'assaut des régions pour croître sur le segment des PME

Olivier Quiniou, le directeur général de F-Secure, espère que la filiale française de l'éditeur aura doublé le nombre de ses partenaires actifs d'ici la fin de l'année.

Olivier Quiniou, le directeur général de F-Secure, espère que la filiale française de l'éditeur aura doublé le nombre de ses partenaires actifs d'ici la fin de l'année.

L'éditeur vient d'ouvrir trois nouvelles agences et officialisera la création d'une autre implantation à Toulouse en juin prochain. En renforçant sa présence en région, il souhaite se rapprocher des revendeurs informatiques qu'il considère comme son bras armé pour faire croître ses revenus auprès des PME.

2014 sera l'année des régions pour la filiale française de l'éditeur finlandais F-Secure. L'entreprise, qui se définit comme un spécialiste de la sécurité informatique et du respect de la confidentialité, vient en effet d'ouvrir coup sur coup trois agences à Lyon, Marseille et Strasbourg. Elle réitèrera l'opération à Toulouse le deux juin prochain. « Nous travaillons sur la création d'une agence supplémentaire », ajoute Olivier Quiniou, le directeur général de F-Secure France. Outre son siège parisien, l'éditeur ne disposait jusqu'ici que d'un point de présence à Lille inauguré il y a un peu plus d'un an. Pour l'heure, ses nouvelles structures ne disposent que d'un effectif léger : deux personnes à Lyon, une à Marseille et une autre à Strasbourg. « C'est un commencement. Par la suite, nous recruterons d'autres commerciaux et avant-vente avec pour objectif final que chaque agence soit autonome d'un point de vue commercial et technique », explique le dirigeant.

Doubler le nombre de partenaires actifs cette année

Si F-Secure France consent à ces investissements à un moment où nombre de fournisseurs ont plutôt tendance à réduire les leurs, c'est que l'éditeur les considère comme une condition sine qua none pour faire croître ses parts de marché auprès des PME. A l'heure actuelle, il réalise 50% de son chiffre d'affaires en fournissant certaines de ses solutions de sécurité (Antivirus, connexion sécurisé des mobiles...) et son outil collaboratif en mode SaaS Younited (stockage et partage sécurisé de contenu) aux opérateurs. Ceux-ci les commercialisent ensuite en marque blanche auprès du grand public. « F-Secure mène une politique 100% indirecte qui repose sur les revendeurs IT en ce qui concerne son adressage du marché des PME. De fait, si nous voulons faire progresser les revenus que nous tirons de ces entreprises, nous devons être proches du canal de distribution qui les cible, pour l'animer mais aussi pour recruter de nouveaux partenaires », explique Olivier Quiniou.

Le moment choisi pour élargir la présence de F-Secure en région ne doit lui non plus rien au hasard. L'éditeur estime en effet que son offre est désormais suffisamment étoffée pour séduire les PME et leurs prestataires informatiques. Historiquement centré sur l'édition de logiciels anti-virus, le fournisseur a progressivement fait évoluer son offre. Il y a trois ans, il lançait PSB (Protection Service for Business), une solution de sécurité en mode SaaS qui permet aux revendeurs informatiques de manager les solutions antimalware de F-Secure déployées chez leurs clients. Le clou de cette diversification a été enfoncé l'an dernier avec le lancement d'une version de Younited pour les entreprises.

Fort de ce catalogue de solutions et de nouvelles agences, F-Secure s'est fixé pour objectif de faire passer le nombre de ses revendeurs actifs à 500 par mois cette année contre 250 en 2013 (sur un total de 800 à 900). « Nous sommes assez optimistes quant à l'atteinte de cet objectif car sur le seul mois de janvier de cette année le nombre de nos revendeurs actifs a progressé de 71% par rapport à la même période de l'année passée », se félicite Olivier Quiniou. En toute logique, cette évolution devrait avoir une influence tout à fait positive sur le chiffre d'affaires que F-Secure réalise auprès des entreprises. D'ailleurs, en 2013, alors même qu'il ne disposait pas de ses nouvelles agences, l'éditeur indique qu'il a déjà enregistré une croissance de 38% de ses revenus auprès de cette cible de clientèle grâce à ses équipes sédentaires basées à Paris.

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