S'agissant des entreprises qui ne recourent pas encore au cloud, l'étude de PAC montre que leurs premières craintes ont trait à la sécurité (48% des sondés). Pourtant, note le cabinet, les fournisseurs de services cloud déploient des moyens de protection des données qu'aucune entreprise utilisatrice ne s'est elle-même dotée pour protéger son système d'information. Mais ce travail des fournisseurs est bien moins visible que les incidents, les attaques ou encore les affaires d'espionnage très médiatisés qui entretiennent la peur des entreprises. Reste que la sécurité n'explique pas à elle seule le manque d'engouement de certaines sociétés pour le cloud. Pour 39% des entreprises sollicitées par PAC, le manque d'applications adaptées à leur métier en est la seconde cause. Viennent ensuite l'absence de gains financiers démontrés (31%), une transition trop problématique du on-premise vers le cloud (34%) et enfin des doutes sur les performances des solutions proposées (18%).
S'il suscite donc des réticences, le cloud crée aussi des attentes. Interrogées sur leurs principales motivations à utiliser le cloud, 63% des entreprises mettent en avant une perspective de gain de flexibilité. Elles situent la réduction des coûts en seconde position (56%) et le développement de produits/solutions/démarches innovants en troisième position (41%). Certaines seront certainement déçues. En effet, si le cloud évite l'achat et la maintenance de serveurs ainsi que l'acquisition de licences, le coût de l'usage d'un service se révèle souvent aussi important voire plus que celui de la même solution on-premise sur une durée de trois ou cinq ans.
Une bonne carte à jouer pour les prestataires de services IT
Le fait que 75% des entreprises jugent qu'au moins l'une des applications en mode hébergé qu'elles utilisent est stratégique peut toutefois contribuer à faire passer la pilule du surcoût à long terme du SaaS. Attention, note toutefois PAC, parler d'application SaaS stratégique ne signifie par pour autant que les entreprises ont une stratégie globale autour du cloud. Lorsqu'une politique de ce type existe, elle est portée dans 55% des cas par la DSI et dans une moindre mesure par la direction générale (25%), les BU métiers (10%) et les directions financières (10%). D'ailleurs, qu'elles portent ou non la stratégie cloud de l'entreprise, les DSI sont aux avant postes pour la mettre en oeuvre dans 80% des cas. Parfois avec peu de moyens puisque seules la moitié des DSI des entreprises disposent de ressources spécifiquement dédiées à la mise en oeuvre de cette stratégie cloud.
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