Hébergé jusqu'alors dans les locaux d’EuraTechnologies à Lille, OverSOC va prendre ses quartiers juste dans face au Campus Cyber Hauts-de-France Lille Métropole. (crédit : OverSOC)
Spécialisée dans la gestion et la visualisation 3D de données de cybersécurité pour mieux cartographier la surface d'attaque et anticiper les risques, la start-up lilloise OverSOC a levé 3,8 M€. CyberK1 et Auriga Cyber Ventures ont participé auprès des investisseurs historiques de la société, Alacrité France et Finovam Gestion.
Les levées de fonds des start-ups françaises en cybersécurité se sont multipliées ces derniers mois. Après le lyonnais Hackuity (12 M€), le francilien Crowdsec (14 M€) ou encore le rennais Defants (2M€), c'est au tour du lillois OverSOC de séduire les investisseurs. Créée en 2020, la jeune pousse a annoncé la finalisation d'un tour de table de 3,8 M€ réalisé auprès de CyberK1 et Auriga Cyber Ventures et de ses investisseurs historiques Alacrité France et Finovam Gestion. Né en tant que start-up studio Alacrité soutenu par la métropole de Lille qui en est actionnaire, OverSOC a été incubé à Euratechnologie et va prendre ses quartiers au Campus Cyber localisé à deux pas. Cette première levée (seed) est répartie à 80 % pour les nouveaux entrants, spécialistes en cybersécurité, et les actionnaires historiques (20 %).
La start-up commercialise Cockpit, un outil de gestion et la visualisation de données de cybersécurité pour mieux cartographier la surface d'attaque et anticiper les risques. « Nous nous connectons à 20 ou 30 autres outils du SI avec un rôle d'agrégateur et de consolidation de données », nous a expliqué Théo Plantier, co-fondateur et président d'OverSOC. « Nous ne remplaçons pas les sondes et les solutions, nous fournissons de l'automatisation pour apporter un état des risques en temps réel au travers d'une carte de propagation d'attaque visuelle ». Les équipes R&D de la jeune pousse travaillent sur deux aspects : les données et la façon de les connecter au SI avec des connecteurs IA d'une part, et l'ergonomie et les interfaces d'autre part. Trois grandes catégories de sources sont prises en compte : celles issues des infrastructures (matériels physiques, machines virtuelles, cloud...), les applications qui tournent dessus, et celles concernant les utilisateurs. « On s'appuie sur des données statiques dans des inventaires croisés à des agents de sondes et de logs de firwall », poursuit Théo Plantier.
Une vingtaine de recrutements d'ici 2023
La start-up, qui compte actuellement 22 personnes, va s'appuyer sur sa levée pour muscler ses effectifs à une quarantaine d'ici la fin de l'année. Avec des profils recherchés principalement autour de l'infrastructure, du SOC, des ingénieurs R&D en data et en IA pour l'agrégation de données et l'intelligence artificielle ainsi que des développeurs de média interactif numérique pour les interfaces dynamiques, ou encore des commerciaux avec des customer success manager.
OverSOC a récemment rejoint le programme d'accélération Cyber@StationF de Thales, après avoir été lauréat d'un appel à projet conjoint de l'Agence Innovation Défense (AID) et du ComCyber en novembre dernier. Elle est par ailleurs membre du programme d'accélération technologique du ministère des Armées (CyberDéfense Factory) depuis 2023. Bien installé dans le Nord, OverSOC regarde au-delà de l'horizon et prévoit de s'étendre (via des revendeurs ou l'ouverture de bureaux) en Allemagne, Angleterre, Italie ou encore l'Espagne. « Nous voulons garder 100 % de la R&D en France », assure Théo Plantier. Les contrats commencent à s'engranger mais la société préfère rester discrète sur ses clients indiquant travailler avec des entreprises du CAC 40 de tous les secteurs mais aussi les ETI.
Suivez-nous