L'offre cloud souveraine d'Evroc et Suse reposent en particulier sur les briques Linux Enterprise et Micro ainsi que Rancher Prime de ce dernier. (crédit : DF)
La start-up cloud et IA suédoise Evroc a conclu un partenariat avec Suse pour proposer une offre cloud en France et en Europe répondant aux besoins de souveraineté numérique des entreprises. Elle repose sur les systèmes d'exploitation Enterprise Linux et Linux Micro ainsi que Rancher Prime pour déployer et gérer des clusters Kubernetes.
Suivant le regain d'intérêt pour des offres IT européennes, Evroc et Suse apportent leur pierre à l'édifice. Les deux sociétés se sont ainsi associées pour proposer une offre basée sur les infrastructures et datacenters du premier, sur lesquelles sont adossées les OS Linux Enterprise et Micro ainsi que la distribution Kubernetes Rancher Prime du second. "Grâce à un partenariat stratégique entre Evroc et Suse, les clients peuvent désormais accéder à une pile Linux et Kubernetes complète et entièrement souveraine, fonctionnant sur une plateforme cloud native européenne", explique Evroc dans un billet de blog.
La start-up cloud suédoise s'appuie sur son réseau de datacenters en construction en Europe. Les services de cloud souverain seront accessibles dans des régions disposant de datacenters redondants et d'infrastructures IA à Stockholm, Paris et Francfort. Par ailleurs Evroc construit un datacenter de 96 MW conçu pour accueillir jusqu'à 50 000 GPU à Mougins dans les Alpes-Maritimes qui augmentera encore ses capacités pour les charges de travail cloud et IA. Ses centres de données sont gérés et exploités par du personnel européen, et conçus pour se conformer aux exigences réglementaires incluant NIS2, CRA (cyber resiliency act), et DORA. Les processus opérationnels, la gestion du cycle de vie et les services d'assistance d'Evroc sont aussi basés en Europe, limitant notamment l'exposition aux juridictions étrangères.
Pas de qualification SecNumCloud dans le viseur
De son côté l'éditeur en logiciels open source proposera dans le cadre de ce partenariat plusieurs briques : ses systèmes d'exploitation Enterprise Linux et Linux Micro ainsi que Rancher Prime, la distribution Kubernetes. Celle-ci comprend notamment Kubernetes Engine 2 pour répondre aux enjeux élevés de sécurité et de conformité, avec des configurations certifiées CIS et un chiffrement validé FIPS, répondant à des cas d'usage allant jusqu'au secteur financier pour exécuter des charges de travail cloud native. "Le partenariat prévoit d'étendre l'offre au-delà de l'OS et de Kubernetes. La roadmap, susceptible d'évoluer, inclut l'ajout des technologies de virtualisation et d'IA Suse", nous a expliqué une porte-parole de Suse.
Il faudra attendre début 2026 pour connaitre le nom, le prix et la date de disponibilité de cette offre qui cible les secteurs fortement réglementés. A savoir le secteur public (données fiscales, défense,...), la finance et la santé (traitement des paiements, conformité DORA, dossiers patients et données génomiques), le développement IA (pour les entreprises entraînant des modèles sur de la propriété intellectuelle sensible, garantissant que les données ne fuient jamais vers des modèles étrangers.) En revanche, aucune qualification SecNumCloud n'est à attendre : "Pour l'instant, nous ne poursuivons pas de certifications nationales comme SecNumCloud. Notre solution est directement alignée avec le Cloud Sovereignty Framework de la Commission européenne, qui fixe des standards européens pour la souveraineté et la protection des données", nous a indiqué la porte-parole de Suse.
Suse déjà partenaire de Ionis, OVH et T-Systems mais sans support premium
A noter que Suse s'était déjà associé par le passé à des partenaires cloud en Europe, à savoir Ionos, OVH, et T-Systems. Mais l'accord conclut avec Evroc sort du lot : "C'est la première et actuellement la seule offre du marché où nos capacités sont exclusivement combinées avec Suse Sovereign Premium Support [...] Contrairement à d'autres arrangements où le support peut être global, ici toutes les interventions et la gestion des données se font exclusivement dans l'UE par défaut", nous a précisé la porte-parole de Suse.







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