Le logiciel libre séduit l’Etat français, Microsoft prêt à relever le défi

(21/06/04) - Le logiciel coûte trop cher à l'Etat français. Pour réduire ses dépenses en la matière, celui-ci cherche donc des solutions du côté du logiciel libre. Dans un entretien à Reuters, Microsoft assure être prêt à relever le défi. Le parc informatique de l'Etat français compte près d'un million d'ordinateurs équipés presque exclusivement de logiciels signés Microsoft. Renaud Dutreil, ministre de la Fonction Publique, cherche à réduire la facture associée à ce parc de moitié. Selon lui, l'économie envisageable dépasse les 300 M€ pour le seul poste des logiciels bureautiques. Du coup, Renaud Dutreil s'apprête à mettre en concurrence Microsoft dans une démarche qu'il nie être idéologique : « nous ne lançons de guerre, ni contre Microsoft, ni contre les entreprises américaines du secteur du logiciel. Microsoft doit devenir un fournisseur de l'Etat parmi d'autres », explique-t-il à Reuters. Plusieurs ministères ont déjà tourné le dos à Microsoft, optant pour le logiciel libre, dont ceux de la Culture, de l'Agriculture, de l'Equipement et des Finances. Un mouvement soutenu par l'Union européenne et qui a gagné de nombreuses administrations publiques à travers le monde dont, récemment, la ville de Munich. Les éditeurs de distributions Linux comme le français MandrakeSoft, qui s'est extirpé de la banqueroute en mars dernier, ne cachent pas leur satisfaction. Pour autant, la messe n'est pas dite. Microsoft assure être prêt à relever le défi et fourbit ses présentations, analyses et autres études. L'une des dernières, publiée par le Yankee Groupe début avril, sur le coût global des solutions informatiques estime que « le logiciel libre n'est pas gratuit, il coûte même très cher, parce qu'il déplace le coût vers la maintenance, les services, l'intégration, la formation.» Cet argument régulièrement seriné par l'éditeur est très contesté et il semble de moins en moins trouver d'oreille attentive. Parallèlement a son soutien affiché aux solutions libres, Renaud Dutreil a indiqué vouloir utiliser la téléphonie sur IP pour réduire de 25 % la facture téléphonique de l'Etat, estimée à 260 M€ par an, en utilisant la concurrence entre France Télécom et les opérateurs alternatifs.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Les meilleures alternatives à VMware

Les meilleures alternatives à VMware

Beaucoup d'informations et d'annonces sont venues perturber les DSI, les opérateurs IT et les partenaires de VMware depuis son rachat par Broadcom. Pour certains d'entre eux,...

2024, l'année de Windows 11

2024, l'année de Windows 11

Si le parc de PC dans les entreprises françaises fonctionne encore majoritairement sous Windows 10, Microsoft a toutefois fixé la fin de son support le 14 octobre 2025....

Publicité