Le marché mobile français reste coûteux et peu ouvert

(05/03/04) - Une étude de l'Observatoire mondial des systèmes de communication (Omsyc), menée à la demande de l'ART, montre que les tarifs de communication pratiqués par les opérateurs mobiles français restent plus élevés en moyenne que ceux de leurs homologues européens. L'étude, effectuée sur 23 opérateurs de 7 pays européens, met en avant le "retard" français en matière de taux de pénétration des mobiles, une consommation voix plutôt supérieure à la moyenne, mais un décollage lent des SMS par rapport à nos voisins. La France est également l'un des marchés les moins ouverts à la concurrence, avec un nombre d'opérateurs restreint à 3 contre 4 à 6 pour la plupart des autres pays et une absence totale d'opérateurs virtuels (MVNO). Résultat : des pratiques de facturation homogènes (avec des forfaits ou du prépayé et des tarifs homogènes quel que soit la nature des appels) alors que d'autres pays affichent des approches parfois variées (abonnement séparé des consommations, tarifs différents pour les appels mobiles vers fixe et les appels de mobile à mobile...). Autre conséquence, une forte augmentation de la marge nette par client des opérateurs mobiles français sur la période 2000/2002. Prudente, l'ART ne tire pas de conclusion de l'étude et des indices qu'elle présente. L'Autorité souligne ainsi que cette étude, pourtant commandée par ses soins, "ne se substitue pas aux analyses de marché prévues par les nouvelles directives européennes". Selon l'ART ces analyses poursuivent en effet un objectif différent et doivent permettre d'identifier, à un échelon national et sur des marchés particuliers, d'éventuels acteurs puissants, afin de leur imposer des obligations le cas échéant. L'autorité estime néanmoins que "certains éléments de cette étude pourront être intégrés dans ces analyses, s'ils sont jugés pertinents".