Microsoft doit purger Windows

Microsoft n'a désormais plus le choix et devra rapidement mettre à disposition des utilisateurs européens une version allégée de Windows ; et de ses "concurrents" des API permettant une meilleure intéropérabilité avec l'OS. La Cour européenne de Justice, sise à Luxembourg, à trancher en faveur de la décision de la Commission, confirmant en première instance les sanctions prononcées en mars 2004. Côté finance, l'éditeur s'est d'ores et déjà acquitté des 497,2 M€ d'amende. Mais ce n'est pas le plus important pour l'éditeur. Si il lui laisse une chance de poursuivre une procédure au long cours, l'appel probable de Microsoft ne sera pas suspensif. L'éditeur est donc contraint d'appliquer au plus vite les mesures dites "correctives" favorisant le développement de la concurrence définie par la Commission européenne. Alors qu'il avait semblé ouvert aux arguments de l'éditeur, Bo Vesterdorf, président du tribunal de première instance de l'Union européenne, a finalement conclu que "les éléments de preuve avancés par Microsoft ne suffisent pas à démontrer que l'exécution des mesures correctives imposées par la Commission risque de lui causer un préjudice grave et irréparable". Même s'il peut toujours espérer une décision favorable sur le fond - ce qui prendra plusieurs années - l'éditeur de Windows a échoué dans sa quête d'une solution négociée, à l'instar de celle adoptée aux Etats-Unis. Réagissant au verdict de la Cour européenne de Justice, ses représentants - étonnamment bons princes - affirment vouloir se conformer à la décision et annoncent qu'une "nouvelle version de Windows sans Windows Media Player sera disponible dès janvier". Sur le marché des serveurs d'entreprises, la mise en conformité risque d'être un peu plus longue, tant Microsoft rechigne à s'ouvrir à l'interopérabilité. Ce sera donc au mandataire désigné par la Commission sur proposition de l'éditeur de veiller à l'efficacité et à la célérité des actions de l'éditeur. Reste que - comme l'explique Philip Carnelley, directeur de recherche pour le compte du cabinet d'étude Ovum EuroView - l'on ne sait toujours pas où commence et où fini un système d'exploitation. Si l'approche européenne fait tâche d'huile, l'élargissement de Windows deviendra problématique. Et les fonctionnalités d'antivirus ou d'anti-spyware - au menu des futures versions de Windows - ne pourront plus être intégrées de manière inaliénable à l'OS.

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