"2010 marque le retour en force de Bugbusters "

Discret depuis deux ans, Bugbusters fait un retour en force sur son marché d'origine, l'assistance et la maintenance sur site. Restructurée, l'entreprise vise un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros en 2012, contre moins de 12 en 2009. Comment ? Interview exclusive de Stéphan Cros, Président de Bugbusters.

Distributique : Bugbusters a été très discret ces deux dernières années et a perdu plus du quart de son effectif : le modèle économique est-il en cause ?

Stéphan Cros
: Le modèle économique est le bon. Si nous avons été discrets, c'est justement parce que nous avons consacré ces deux années à l'optimiser et à nous réorganiser dans le but de nous recentrer sur notre métier de base, à savoir l'assistance et la maintenance sur site. Cette restructuration a nécessairement eu un coût, ce qui explique notamment que l'exercice 2008 ait été marqué par une perte de 1 million d'euros. En 2009, l'effectif était effectivement de 150 salariés, contre plus de 200 auparavant, mais nous sommes revenus à l'équilibre, avec une baisse du chiffre d'affaire limitée à 5% (NDLR : 11,8 millions d'euros). Quant à la répartition de nos activités, nos partenariats avec les grands groupes représentent 60% du chiffre d'affaires, les prestations aux TPE, PME et collectivités 30% et les particuliers 10%. Cette répartition ne devrait pas être bouleversée.

Distributique :
En quoi cette réorganisation a-t-elle consisté ?

Stéphan Cros
: En ce qui concerne la partie opérationnelle, nous sommes passés de 6 à 3 directions régionales, tout en maintenant nos 25 implantations régionales afin de conserver notre couverture du territoire et notre qualité de services. Dans le même temps, nous avons renforcé notre réseau de sous-traitants, qui sont désormais près de 300, ce qui nous permet notamment de mieux gérer les variations du niveau d'activité. Par ailleurs, notre recentrage impliquait la cession des activités de diversification, telle que Bugbusters Web Solutions, dont la vente sera officialisée dans quelques jours. Enfin, nous avons mis à profit cette période pour renouveler notre système d'information, ce qui facilite nos relations avec les grands groupes, tels que Carrefour, Orange, Bouygues ou la FNAC, qui vient de retenir Bugbusters au niveau national pour l'installation et la formation.

Distributique : Cela signifie-t-il que votre offre de services reste inchangée ?

Stéphan Cros
: Non, nous annonçons aujourd'hui une dizaine de nouveaux services, mais tous sont liés à nos activités d'origine. Nous lançons ainsi des offres de « green informatique », dont des audits de la consommation d'énergie et de l'émission de C0² du système d'information. Nous proposons également aux entreprises un service de régie, la maintenance des smartphones ou la supervision des serveurs. D'une manière générale, nous avons redéployé notre offre avec quatre priorités : la simplicité, la proximité, la réduction des coûts et le développement durable.

Distributique : Ce qui explique que votre nouveau logo soit vert ?

Stéphan Cros
: Notre engagement dans le développement durable n'est pas une posture. Nous reprenons et recyclons gratuitement les anciens matériels, nous avons passé un accord avec l'ONG Planète Urgence, spécialisée dans la reforestation, afin de lui reverser 10 euros pour chaque nouveau contrat, et nous devons nous-mêmes être exemplaires, grâce à une nouvelle flotte de véhicules, prévue pour 2011. Au-delà, le changement de logo n'est qu'un aspect de notre repositionnement marketing. Nous avons également réintroduit la base line « Solutions Informatiques », que nous utilisions à l'origine. Elle remplace les nombreuses sous-marques de Bugbusters que nous avions développé au fil des années et qui rendaient l'approche de notre offre trop complexe. Tout cela s'accompagne de l'ouverture d'un nouveau site Internet, de la mise en place d'un numéro de téléphone unique pour l'ensemble de l'entreprise (NDLR : 0 826 300 900) et d'une importante campagne de publicité. Notre plan de développement à 3 ans prévoit un chiffre d'affaires d'environ 50 millions d'euros en 2012, aussi bien via notre croissance organique que grâce à des acquisitions.

Distributique : Comment cette croissance va-t-elle être financée ?

Stéphan Cros
: La participation de Midi Capital dans Bugbusters passe de 20% à 60%, tandis que les dirigeants (dont Christophe Marcilly et moi-même, en tant que fondateurs), conservent 40%. Cette évolution nous permet de mener une levée de fonds de plusieurs millions d'euros (50% en fonds propres et 50% en obligations convertibles) dont 2 millions à court terme, ce qui financera notamment deux acquisitions d'ici l'été prochain. Par la suite, un autre développement concernera notre implantation à l'étranger, les pays cibles étant l'Espagne, l'Allemagne et la Belgique. L'objectif est d'avoir les moyens de prendre en charge des contrats européens.

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