Achats publics : la FEB et la FICOME défendent les PME au Palais Bourbon

"La Feb et la FICOME ne sont les seules menacées"

Silvano Trotta, le président de la FICOME n'a pas été convaincu par ces discours et s'en est pris directement à l'action de l'UGAP et du SAE. Selon lui, laisser faire ces deux structures revient à favoriser les gros fournisseurs au détriment des PME qui jouent leur survie. En outre indique-t-il, « il y a un problème de compétences dans les collectivités locales qui trouvent plus facile de se tourner vers l'UGAP pour éviter d'avoir à mettre en place des appels d'offres. D'autant que l'UGAP organise des réunions publiques où elle prend le soin d'expliquer l'intérêt de ses services». Pour le président de la FICOME, comme celui de la FEB, le fait que l'UGAP démente faire du « hard selling » ne passe apparemment pas. « Les gens du SAE et de l'UGAP sont de bons communicants, a ironisé André Vidal, le président de la FEB. Mais ni l'un ni l'autre ne nous laisse réellement concourir. C'est pourquoi nous demandons aujourd'hui une concertation. Elle est d'autant plus importante que nous ne sommes pas les seuls PME à courir des risques. Dans la salle, il y a par exemple des représentants de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs » (voir la vidéo).

Avant l'arrivée de Frédéric Lefebvre dans la salle, Jean-Pierre Schosteck, le président des Maires de France, était le dernier à s'exprimer. Plus consensuel, ce dernier a estimé qu'il ne fallait pas opposer les deux systèmes. Selon lui, une centrale d'achats peut tout à fait rassembler les offres de petites PME. Et pour rendre mois compliquée la mise en place d'un appel d'offres, ce qui profite à l'IUGAP, celui-ci précise que l'AMF a lancé un appel aux services de l'État pour que les procédures soient simplifiées.

Au final, on peut regretter que cette réunion parlementaire n'ait pas été l'occasion d'un vrai débat entre la FEB, la FICOME, le SAE et l'UGAP. Ceux-ci se sont en effet cantonné à exposer leurs missions et points de vue sans véritables échanges. Elle a toutefois permis de mieux faire connaître la problématique de la massification des achats de l'état pour les PME auprès d'un large auditoire notamment composé de syndicats patronaux et de salariés (qui soutiennent le patronat dans ce cas précis), de parlementaires, de réseaux consulaires et de la presse.


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