Bleu jour va livrer des PC Kubb équipés de cartes mères made in France

La carte mère BJ1 de Bleu jour et le module NUC d'Intel qui vient s'insérer dessus. Crédit photo : F.A.

La carte mère BJ1 de Bleu jour et le module NUC d'Intel qui vient s'insérer dessus. Crédit photo : F.A.

Déjà produits en France, les mini-PC Kubb de Bleu Jour commenceront à embarquer des cartes mères conçues dans l'Hexagone par leur fabricant. En faisant ce choix, Bleu Jour veut notamment en finir avec la fausse étiquette d'assembleur qu'on lui colle souvent.

Lancés en 2014 par le toulousain bleu jour, les Kubb comptent parmi les rares ordinateurs produits en France. L'an dernier, ces mini-PC très design, intégrant la plateforme NUC d'Intel, ont représenté la grande majorité des 20 000 postes de travail sortis des chaînes d'assemblage du fabricant. Exportés à 70%, majoritairement sur le marché BtoB, ils porteront bientôt encore plus haut la cocarde tricolore. En effet, après deux ans de travail, Bleu Jour dispose désormais de sa propre carte mère, dont les composants (importés d'Asie) sont intégrés sur circuits imprimés dans l'Hexagone par des partenaires comme éolane. Présentée pour la première fois lors du salon IT Partners 2021 (29 et 30 septembre), la BJ1 sera disponible en quantité à la fin octobre.

Intégrer la BJ1 dans tous les PC Kubb d'ici fin 2022

La nouvelle carte mère est compatible avec Compute Element Gen 11 d'Intel et les versions suivantes. Elle intègre un port gigabit Ethernet, deux ports d'affichage DisplayPort, 4 ports USB 3.2 et deux ports USB 2.0. Deux slots M.2 2280 au format PCIe NVMe sont également présents pour permettre l'intégration d'unités de stockage. Les produits qui embarqueront la BJ1 seront proposés à partir de 600 €. « Dans un premier temps, notre carte mère ne sera intégrée que sur une partie de notre production. A plus long terme, notre ambition est que tous nos ordinateurs en soient équipés. Cela pourrait arriver d'ici la fin 2022 pour les Kubb », détaille Jean-Christophe Agobert, associé et co-fondateur de Bleu Jour.

Produire la BJ1 en France est, sans surprise, plus cher que de le faire en Asie. A en croire Bleu Jour, le surcout de base est de 15%. Néanmoins, le fabricant dit avoir ses astuces pour le ramener à entre deux et trois pourcents et ne compte pas le répercuter sur ses tarifs. Deux à trois pourcents, cela n'est toutefois pas négligeable, lorsque l'on connait les faibles marges de l'industrie du PC. Alors, qu'est-ce qui motive Bleu Jour ? « Souvent, nous sommes traités par la presse comme des intégrateurs de PC et non comme des fabricants, alors que nous concevons nos produits et avons une identité de marque. En produisant notre propre carte mère, nous faisons comme un Dell ou un HP. Et puisque la technologie NUC d'Intel permet de baisser les coûts de fabrication, nous avons saisi l'opportunité de pouvoir faire la BJ1 en France », explique le dirigeant.

Un patriotisme économique porteur pour le made in France

Bleu Jour est bien conscient qu'il surfe sur un air du temps favorable au patriotisme économique, notamment dans le domaine des nouvelles technologies. Dans un discours du 14 septembre, tenu devant une trentaine d'entreprises du secteur, Emmanuel Macron a appelé à bâtir la souveraineté numérique de la France et orienté plusieurs milliards d'euros du plan de relance vers cet objectif. Pour l'heure, rien ne laisse penser que ce volontarisme pourrait aller jusqu'à favoriser les produits français dans les appels d'offres publics. D'autant que la loi l'interdit jusqu'à nouvel ordre. Mais Bleu Jour espère que son positionnement, plus que jamais made in France, changera le regard des acheteurs sur ses produits.

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