Le groupe CFI vient de racheter le revendeur emblématique de la région Rhône-Alpes, Ordilyon, qui fut notamment à l'origine de la création du groupement Aredia (devenu Resadia après son rapprochement avec Resatis). Ordilyon et ses filiales Wizalid et Tecsys étaient en cessation de paiement depuis début décembre 2008.
Ordilyon en cessation de paiement ? Il y a quelques années encore, l'information aurait pu passer pour une blague de mauvais goût. Le revendeur lyonnais semblait en effet incontournable en Rhône-Alpes et avait commencé à placer ses pions dans d'autres régions. Les principaux grands comptes implantés localement faisaient appel à lui et son fondateur et dirigeant, Georges Saliège, a notamment été à l'origine du groupement Arédia (devenu Resadia après son rapprochement avec Resatis). Depuis le 2 décembre 2008, Ordilyon et ses deux filiales Wizalid et Tecsys étaient pourtant bien en cessation de paiement. Le tribunal de commerce de Lyon devait donc agir vite et a choisi la proposition du groupe CFI, qui était en concurrence avec un repreneur parisien et deux autres revendeurs de Rhône-Alpes. Passer de la TPE aux grands comptes Le groupe CFI est logiquement peu connu en dehors de Rhône-Alpes, dans la mesure où il a toujours concentré son activité dans cette région, depuis sa création en 1997. « CFI Maintenance Informatique a pour vocation de s'adresser aux TPE et aucun client ne représentait plus que 1% du chiffre d'affaires, explique Sacha Rosenthal, Président du groupe CFI. A mesure que notre chiffre d'affaires progressait, nous étions sollicités par des clients de plus en plus importants et l'acquisition d'Ordilyon nous permet de répondre à leur demande sans renier la mission première de CFI ». De fait, le groupe entend maintenir l'identité des 3 entités du groupe : CFI Maintenance Informatique, PO Infor (racheté fin 2007) et Ordilyon-Wizalid. « Cette acquisition va permettre à chaque entité d'étendre son offre produits et de mutualiser certains services, comme la hot line ou les achats, précise Sacha Rosenthal. Nous avons repris les actifs d'Ordilyon, et pas le passif, ce qui signifie que nous transférons l'activité dans une nouvelle structure ». Cela étant, le fondateur du groupe CFI n'envisage pas une réorganisation drastique : « 80% des organisations en place seront conservées », explique-t-il. CFI, un ex assembleur L'itinéraire de CFI est riche d'enseignements : uniquement assembleur de PC à la fin des années 90, la société s'est progressivement tournée vers la maintenance et la revente de matériels de marque, au point que l'assemblage ne représente plus aujourd'hui que 0,3% de son chiffre d'affaires. Avec des revenus liés pour les ¾ au négoce, le groupe CFI a toutefois pu entièrement financer le rachat d'Ordilyon (environ 20% du chiffre d'affaires) et n'a eu recours à l'emprunt que pour financer 50% du besoin en fonds de roulement pour les 3 premiers mois. Avant de créer CFI Maintenance Informatique, Sacha Rosenthal était commercial chez NASA, enseigne disparue suite à son rachat par Interdiscount.
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