Consommables d'impression : la franchise veut sa part du pactole

Si les objectifs sont souvent ambitieux, ce marché reste toutefois marqué par un nombre important de défaillances. Une autre enseigne, Ink'Eko, a ainsi dû déposer le bilan avant d'être reprise en 2006 par Jean-Baptiste Clément, qui analyse les principales difficultés rencontrer sur ce marché : « Il est impératif que la tête du réseau soit solide, ce qui n'a pas toujours été le cas. Nous avons nous-mêmes attendu près de deux ans avant de relancer le recrutement de franchisés, au début de cette année. Il faut également garantir une zone de chalandise suffisamment importante en exclusivité pour que le nouveau franchisé puisse rapidement développer son chiffre d'affaires ». Toutes ces enseignes semblent aujourd'hui portées par une conjonction de facteurs qui avantage le consommable « recyclé ». « Notre véritable concurrent, c'est bien sûr le consommable d'origine vendu en grande distribution, explique Jérôme Decourselle, mais les clients constatent qu'avec un prix moyen de 1 500 euros le litre d'encre, il devient plus économique d'imprimer avec du Chanel N°5 ». Certes, l'argument économique a toujours été le premier atout du consommable « non original », mais le contexte international ne fait que le renforcer. « Il faut 5 litres de pétrole pour fabriquer une cartouche laser, renchérit Vincent Noël ; l'argument n'est donc plus seulement économique, il s'agit de la préservation de l'environnement ». Consommables d'origine : les menaces ne tiennent plus Dans ce contexte, notamment en France, la principale riposte des fabricants de cartouches originales - et donc d'imprimantes - était le manque de qualité des autres encres et la difficulté qu'ils auraient à honorer la garantie si l'on utilisait des produits recyclés. « La suspension de la garantie sous ce motif n'est plus légale en Europe et, dans tous les cas, ce serait au constructeur d'apporter la preuve que c'est tel consommable non original qui aurait endommagé l'imprimante, ce qui n'est pas faisable », affirme Vincent Noël. « Aux Etats-Unis, cet argument absurde a été balayé dès 1973, ajoute Jérôme Decourselle. La loi impose que la garantie soit maintenue quel que soit le consommable utilisé. Le résultat est que les consommables non originaux représentent là-bas une vente sur deux ». Quoi qu'il en soit, ce marché devrait conduire à l'ouverture de plusieurs centaines de magasins au cours des cinq ans à venir. Généralement implantés en centre ville ou sur les voies pénétrantes, ils devraient être présents dans toutes les agglomérations de plus de 30 000 habitants. Reste à savoir quelle sera l'attitude de la grande distribution, principal allié des fabricants de cartouches d'origine, face à ces produits dont le prix est généralement inférieur de 50% à celui des consommables de marques.
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