«Econocom crée une nouvelle division chargée de vendre quatre offres packagées»

Entretien avec Jean-Philippe Roesch, Directeur Général Groupe d'Econocom

Econocom, société de distribution et de services informatiques, a retrouvé une bonne santé financière depuis 2007. Confirmé au premier semestre 2008, ces chiffres et sa nouvelle organisation lui permettent de lancer une nouvelle activité. Distributique : : Vos fonctions sont élargies et Bruno Lemaistre devient également Directeur Général Groupe. Comment expliquer une telle redistribution des responsabilités au sein de la direction d'Econocom ? Jean-Philippe Roesch : Pour bien comprendre, il faut remonter trois mois en arrière, avec le départ de Patrik Vandewalle qui était Directeur Général Groupe. Un départ en harmonie avec Econocom. Il reste membre de notre Conseil d'Administration, mais va entamer une nouvelle vie comme business angel. Pour sa part, notre président, Jean-Louis Bouchard, se consacre à la stratégie, la communication interne et externe et confie, comme il l'avait déjà fait ces dernières années, la direction opérationnelle à deux Directeurs Généraux. Bruno Lemaistre est ainsi devenu Directeur Général Groupe. Entré fin 2002 dans l'activité de financement, il a occupé plusieurs fonctions : responsable opérationnel de la location financière France, puis Europe du sud, et enfin, patron de l'activité pour l'ensemble du groupe. Une activité nommé IT Financial Services qui pèse 50% de notre chiffre d'affaires et se situe au deuxième rang européen. En fait, après le départ de Patrik Vandewalle, nous avons rebattu les cartes chez Econocom. Bruno Lemaistre garde évidemment la direction de l'activité IT Financial Services. Il dirige en plus « Managed Services » et une nouvelle activité : « Enterprise Solutions ». Pour ma part, je m'occupe directement de « Products and Solutions », l'activité de distribution, et de « Telecom Services ». Par ailleurs, je gère les fonctions centrales : finances, communication et marketing, audit et services juridiques. Distributique : : Dans cette nouvelle organisation, on relève la création d'une cinquième activité. Quel est son objet et son contenu ? Jean-Philippe Roesch : « Enterprise Solutions » est destinée à proposer des offres « bundlées ». Nous allons jouer sur la synergie entre plusieurs de nos activités, en particulier les services d'exploitation et le financement, ce qui explique que cette activité soit sous la responsabilité de Bruno Lemaistre. Lancée avant l'été, cette nouvelle activité est opérationnelle et remporte ses premiers contrats. Elle compte quatre offres différentes. D'abord « Papyrus by Econocom », une solution de gestion de parc d'imprimantes. Destinée aux grandes entreprises ou aux PME importantes, elle a une première référence de taille avec le ministère belge des Finances qui nous a confié la gestion de 65 000 imprimantes. Ensuite, on trouve « Desktop on Demand by Econocom » , une offre globale de gestion et de financement de PC, de serveurs ou de portables. Par exemple, quand un cadre d'entreprise veut changer de terminal, les délais du constructeur choisi peuvent atteindre plusieurs semaines. Nous sommes là pour organiser le fait que le terminal puisse être livré sans délai et sans rupture de stock. Enfin, nous proposons « MyPC by Econocom » et « Mobileasy by Econocom », deux offres pour gérer à tous points de vue (financement, remplacement, services, dépannage) la vie des PC ou des mobiles (PDA, téléphones, smart phones) des cadres des entreprises. Distributique : : La croissance externe est-elle toujours au menu d'Econocom ? Vous avez racheté une société entièrement dédiée aux offres SFR, allez-vous répliquer ce modèle de filiale dédiée à un partenaire ? Jean-Philippe Roesch : Non, c'est un cas à part. Nous avons racheté un Espace SFR, devenu filiale d'Econocom sous le nom d'Asystel. 80% des ouvertures de lignes doivent être faites avec SFR. Une autre filiale, Econocom Telecom Services, gère les services télécoms (infogérance, intégration technique...). Pour la croissance externe en général, nous avons plusieurs cibles plus ou moins avancées. A ce stade, je peux simplement vous préciser que ces cibles sont proches de nos métiers actuels et se situent en France. Databail, racheté par Ares il y a moins d'un an et qui est à nouveau en vente, fait partie des possibilités. Distributique : : Vos chiffres semestriels font état d'une progression de 4,8% du chiffre d'affaires et de 14,2% du résultat net, ces bons résultats sont-ils pérennes ? Jean-Philippe Roesch : Déjà en 2007, nous avions enregistré de bons résultats annuels. Ces chiffres semestriels ne ressemblent donc en rien à un soufflé qui serait prêt à retomber. Les raisons de cette performance sont profondes. Nous avons réalisé ces dernières années des investissements commerciaux et des innovations produits. Par ailleurs, notre modèle économique repose sur la variabilité de nos coûts, ce qui nous permet d'être moins exposés à la saisonnalité et au cycle économique. Par exemple, notre force commerciale se compose en grande partie d'agents commerciaux que nous rémunérons exclusivement en fonction de la marge qu'ils nous apportent ; nous gagnons ainsi en dynamisme et en souplesse. Dans le même ordre d'idées, nous avons sous-traité la logistique à trois grossistes : Actebis, Ingram et Tech Data. Chacun son métier. Pour l'avoir bien intégré, pour avoir gagné en souplesse, nous avons diminué nos coûts fixes, spécialisé nos offres et obtenu de bons résultats.
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