Greenpeace épingle les constructeurs informatiques

Pour autant, l'association se garde bien de citer de bons ou de mauvais élèves. « Nous n'avons pas d'informations particulières sur le marché français », admet Zeina Alhajj, porte-parole de Greenpeace. De leur côté, les associations de défense de l'environnement expriment unanimement leur inquiétude sur le sujet des produits informatiques. La situation est d'autant plus sombre que cinq pays, France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne et Allemagne, produisent 80 % des déchets électroniques européens. Il reste que la plupart des associations ne disposent pas de cellules spécialisées sur le thème de l'informatique. Et, quand c'est le cas, elles sont bien en mal de fournir des informations précises. Ainsi Sarah Martin, en charge des déchets d'équipements électroniques à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), indique que cet organisme gouvernemental « n'a pas de suivi de ce qui se fait localement en matière d'écoconception ». Mesurer l'impact de la pollution liée au transport des matériels depuis d'autres pays est une question jugée trop spécifique pour qu'il soit possible de fournir une étude détaillée. « Nous faisons la promotion d'une pratique qui s'appelle l'écoconception afin que soient mis sur le marché des produits recyclables », indique toutefois Myriam Puaut, ingénieur en écoconception à l'Ademe. Et de mentionner des labels environnementaux dont son organisme fait la « promotion générique », comme Energy Star, TCO ou EPD, sans plus de détails. « À cette fin, nous sommes en relations avec Codde (Conception Développement Durable et Environnement), qui a mis au point un logiciel destiné à faciliter le bilan environnemental de ce type de produits » , reprend Myriam Puaut. Un porte-parole du Codde précise à ce propos: « Nous diffusons cet outil à des entreprises, et ces études restent confidentielles tant au niveau des produits qu'en ce qui concerne les fabricants. » Quant aux constructeurs et aux importateurs, il est vain de leur demander de s'exprimer sur le sujet. Seul Maxdata a bien voulu dévoiler par la voix d'Anke Boegolz, responsable logistique France de la société, que « le coût du transport à partir d'Aix-la-Chapelle varie de 1 % à 3 % du prix du matériel, selon la quantité commandée par le client ». À quoi une porte-parole du fabricant ajoute : « Au niveau du groupe, nous sommes proches de la protection de l'environnement, mais nous n'avons pas de visibilité au niveau du transporteur. » Pour sa part Ehlers Gerriet, qui est chargé de superviser la logistique de Fujitsu Siemens à partir d'Augsburg, en Allemagne, s'exprime franchement. « Nous ne répondrons pas en détail à vos questions car elles sont critiques pour ce qui est du marché et de nos compétiteurs. »

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Les meilleures alternatives à VMware

Les meilleures alternatives à VMware

Beaucoup d'informations et d'annonces sont venues perturber les DSI, les opérateurs IT et les partenaires de VMware depuis son rachat par Broadcom. Pour certains d'entre eux,...

2024, l'année de Windows 11

2024, l'année de Windows 11

Si le parc de PC dans les entreprises françaises fonctionne encore majoritairement sous Windows 10, Microsoft a toutefois fixé la fin de son support le 14 octobre 2025....

Publicité