L'UE approuve l'acquisition de Run:ai par Nvidia

Six mois après l'annonce du rachat de Run:ai Labs par Nvidia, la Commission européenne avait accepté une demande d'enquête de l'autorité italienne de surveillance de la concurrence. (Crédit photo : Pexels)

Six mois après l'annonce du rachat de Run:ai Labs par Nvidia, la Commission européenne avait accepté une demande d'enquête de l'autorité italienne de surveillance de la concurrence. (Crédit photo : Pexels)

La Commission européenne estime que, compte tenu de la taille de la start-up Run:ai, l'acquisition de ce fournisseur de solution d'orchestration de l'IA par Nvidia n'aura pas d'impact sur le marché.

La Commission européenne, qui a donné son accord vendredi dernier, ne s'opposera donc pas au projet de rachat par Nvidia du fournisseur israélien de logiciels d'orchestration d'IA Run:ai Labs en Europe. « Nvidia étant l'un des principaux producteurs de matériel clé pour les applications d'IA utilisées dans l'UE et au-delà, il était important de vérifier soigneusement si l'acquisition de la start-up Run:ai pouvait avoir une incidence négative sur la concurrence dans des marchés critiques essentiels pour la compétitivité future », a déclaré Teresa Ribera, vice-présidente exécutive de la Commission chargée de la concurrence. « Notre enquête de marché nous a confirmé que d'autres options logicielles compatibles avec le matériel de Nvidia resteront disponibles. »

L'acquisition, qui valoriserait Run:ai 700 millions de dollars, a été annoncée en avril. Six mois plus tard, la Commission a accepté une demande d'enquête de l'autorité italienne de surveillance de la concurrence, qui craignait que l'opération présente des risques réels pour la concurrence. La Commission a entamé son enquête à la mi-novembre. Elle a constaté que, malgré la possible position dominante de Nvidia sur le marché mondial des GPU discrets utilisés dans les centres de données, elle n'a aucun intérêt à limiter la compatibilité de ses GPU avec les logiciels d'orchestration produits par des rivaux de Run:ai. De plus, la Commission estime que la part de marché de Run:ai est, en tout état de cause, trop faible pour être significative aujourd'hui, et que les clients en quête de ce genre de logiciel disposent de suffisamment d'alternatives.

Tout n'est pas encore gagné pour Nvidia

Mais Nvidia n'est peut-être pas encore sortie d'affaire. Les autorités de la concurrence d'autres marchés examinent de près la stratégie d'acquisition de l'entreprise et, au début du mois, l'Administration d'État pour la régulation du marché (State Administration for Market Regulation, SAMR) de Chine a demandé un examen approfondi de l'acquisition de Mellanox Technologies, une autre entreprise israélienne, réalisée il y a cinq ans par l'entreprise. Nvidia a acheté cette start-up en 2019, devançant Intel et acceptant certaines conditions pour que l'accord soit validé par les régulateurs chinois. Dans une déclaration du 9 décembre, le régulateur chinois a annoncé qu'il procédait à une nouvelle enquête pour s'assurer que ces conditions restrictives supplémentaires n'avaient pas fait l'objet d'une violation ultérieure.

s'abonner
aux newsletters

suivez-nous

Publicité

Derniers Dossiers

Quantique, une technologie critique pour la cybersécurité

Quantique, une technologie critique pour la cybersécurité

La technologie quantique progresse : IBM, Google, D-Wave, Quandela, IQM, Pasqal, sans oublier de nombreux laboratoires de recherche, tous travaillent sur des ordinateurs pourvus...

Publicité