Les téléviseurs LCD représentent désormais 51% du marché de l'électronique grand public en valeur, soit trois fois plus qu'en 2005. Cette performance ne profite pourtant pas à l'ensemble de l'EGP, dont le chiffre d'affaires devrait être pour la première fois en recul en 2008, selon les estimations de GfK.
C'est la première fois que le chiffre d'affaires de l'électronique grand public connaît une croissance négative en France, selon Gfk. Durant la première année de 2008, les revenus du secteur ont reculé de 1% alors qu'ils n'avaient cessé de progresser au cours des premiers semestres des trois années précédentes (+ 6% en 2005, + 18% en 2006 et + 8% en 2007). Dans le meilleur des cas, l'institut prévoit une croissance zéro pour l'ensemble de l'année. Ce contexte permet de mieux apprécier les performances enregistrées sur le segments des téléviseurs LCD, qui représenteront 51% des ventes en valeur en 2008, contre seulement 17% en 2005. « Grâce à cette progression, la part de marché des téléviseurs est passée de 43% à 60% en 3 ans, ce qui est énorme », analyse Claude Floch, Directeur Marketing de GfK. En fait, il semble que le succès des TV LCD a « asséché » le portefeuille des Français et que, de fait, il a fait de nombreuses victimes. La quasi-totalité des autres segments sont ainsi en recul, depuis les écrans plasma jusqu'à la HiFi, en passant par les lecteurs et les enregistreurs de DVD, les systèmes MP3 ou MP4 ou encore les caméscopes (dont la part de marché a été divisée par deux depuis 2005). GPS : déjà la fin du premier cycle Peu de segments sont épargnés par ce recul, à l'exception notoire des solutions de home cinéma. Même les GPS, qui semblaient promis à un avenir radieux, ont marqué le pas au premier semestre. Malgré des volumes en forte croissance, les revenus stagnent. Est-ce déjà le début de la fin ? « On constate un phénomène de palier sur ce marché, où tout s'est passé très vite. A partir de 2009, on entrera déjà dans la phase du renouvellement et du second équipement, sachant qu'une majorité de ménages possède deux voitures, explique Claude Floch. On ne prévoit donc pas de recul, car il reste beaucoup à faire sur ce marché. »
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