Mai - Le syndicat des grossistes Informatiques veut peser plus dans la vie de la distribution

Le SGI devient un syndicat professionnel à parte entière et se lance dans trois chantiers majeurs : faire passer le nombre de ses membres à une vingtaine de grossistes, créer une commission de sécurisation et de fluidification des encours, et prendre une part active dans la mise en place d'une filière des DEEE professionnels.

Le SGI (Syndicat des grossistes informatiques) n'est pas né d'hier puisque sa création date de 1998. Mais malgré son nom, cette organisation n'avait jamais eu le statut de syndicat professionnel à part entière. Elle avait choisi de faire porter sa voix par la FICIME (Fédération des Entreprises Internationales de la Mécaniques et de l'Electronique) plutôt que de défendre directement les intérêts de ses membres auprès des instances gouvernementales et des autres intervenants sur son marché. Cette situation est aujourd'hui révolue depuis que le SIG a demandé et récemment obtenu sa reconnaissance par l'état comme syndicat patronal à part entière.

Fort de ses nouveaux statuts, le SGI veut mener plusieurs chantiers en commençant par l'élargissement du nombre de ses adhérents qui sont huit aujourd'hui : Ingram Micro, Tech Data, Newcom Distribution (récemment racheté par Itancia), Dexxon Data Media, Best'Ware, Actebis et ETC. « Nos entreprise génèrent 90% du chiffre d'affaires des grossistes en France mais ne représentent que 10% d'entre eux », détaille René-Luc Caillaud, le président du SGI et directeur général d'ETC. Pour élargir sa représentativité, le SGI va cibler les grossistes qui réalisent au moins 80% de leurs activité à travers des rapports directs avec les fabricants et éditeurs et dont le chiffre d'affaires est de 20 M€ par an minimum. « Ces critères concernent 50 à 70 entreprises en France, indique René-Luc Caillaud. Notre objectif est d'en faire adhérer suffisamment pour compter une vingtaine de membres à terme».

Créer une commission sur les encours

L'autre objectif prioritaire du syndicat consiste à mettre en place « une commission de sécurisation et de fluidification des encours et des financement du canal de revente informatique » avec les pouvoirs publics. Dans la profession, la problématique des encours a toujours été un enjeu majeur et récurrent. « Nous voulons éviter, par exemple, qu'un revendeur se voit privé de son encours par un assureur crédit parce qu'il a oublié de publier son bilan en temps en heure », explique René-Luc Caillaud. Le SGI ne cherche pas à stigmatiser qui que ce soit mais plutôt à organiser le système afin que les assureurs crédit et les revendeurs se connaissent et communiquent mieux. Le syndicat des grossistes informatiques note également que les assureurs crédit assurent les encours que les grossistes donnent aux revendeurs sans distinction tarifaire. Autrement dit, l'encours donné à un client à risque est assuré pour le même montant qu'est assuré l'encours donné à un client présentant de solides garanties. « N'y-a-t-il pas là matière à s'interroger sur le besoin de faire évoluer les choses ?», fait mine de se demander René-Luc Caillaud.

L'enjeu du recyclage des déchets électriques et électroniques qui découle de la directive DEEE est également un sujet sur lequel le SGI veut prendre une part active. « Aujourd'hui, le grossiste est l'intermédiaire entre le constructeur et le revendeur pour le transfert de la taxe sur les DEEE. Nous souhaitons donc être dans tous les débats sans pour autant avoir pour le moment d'idées précises à présenter », indique le président du SGI. D'une certaine façon, le syndicat participait déjà à la commission DEEE Pro du ministère de l'environnement puisque la FICIME y siégeait pour y défendre les intérêt de ses adhérents. Désormais, le SGI dispose de son propre siège.

Malgré sa constitution en syndicat professionnel à part entière, le SGI continuera d'être affilié à la FICIME. Cette dernière va apporter d'avantage de services (domaines juridiques, fiscal, social...) et de support personnalisés aux membres du SGI en vertu d'une hausse progressive des cotisations de ces derniers.

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