« Racheter Ikoula apporte à Sewan une vraie crédibilité d'hébergeur »

http://www.distributique.com/entretiens/lire-interview-alexis-de-goriainof-220.html

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Pionnier de l'hébergement en France, Ikoula vient renforcer la petite activité d'hébergeur cloud que l'opérateur télécoms Sewan développe depuis 2014. Ce dernier devient propriétaire de deux data centers, avec à la clé une maitrise technique de ses offres de bout en bout et une meilleure maitrise des coûts.

Distributique : Sewan a annoncé le rachat de l'hébergeur cloud Ikoula le 28 septembre. L'entreprise est bien reconnue dans son métier d'opérateur télécom, mais que pesait-elle en termes d'hébergement avant cette acquisition ?

Alexis De Goriainoff : La plus grosse part des revenus de Sewan provient en effet de ses activités historiques d'opérateur BtoB voix data fixe et mobile. L'hébergement et le cloud sont arrivés dans notre catalogue d'offres en 2014, à la suite de l'acquisition de la société Navaho, l'ex-Risc IT Solutions. Chez Sewan, le cloud a généré entre 4 et 5 M€ de facturations en 2020, sur un chiffre d'affaires total de 132 M€. C'est donc peu par rapport au reste et cela ne permet pas de revendiquer une vraie légitimité en tant qu'hébergeur cloud. Avec le rachat d'Ikoula, qui affiche 8 M€ de facturations, nous allons faire bien mieux que quelques points de croissance sur ce marché et en devenir un acteur de référence.

Distributique : Quelles sont les cibles clients d'Ikoula et de l'activité d'hébergeur cloud de Sewan ?

Alexis
De Goriainoff : Ikoula s'est constitué un portefeuille de 6 000 clients en travaillant à la fois en direct et avec un réseau de partenaires affiliés. Les profils de ses utilisateurs vont des particuliers aux grandes entreprises. Sewan, de son côté, se focalise sur les ETI et les grands comptes, à qui nous proposons en direct des offres très personnalisées. Nos infrastructures sont également utilisées par des PME, mais qui sont, cette fois-ci, clientes de nos partenaires en marque blanche. Géographiquement parlant, les marchés sur lesquels les deux sociétés sont actives hors de France varient aussi. Ikoula vend un peu partout en Europe, tandis que Sewan se limite pour l'heure à l'Espagne, la Belgique et l'Allemagne.

Distributique : Que va apporter le rachat d'Ikoula à l'activité d'hébergeur cloud de Sewan ?

Alexis
De Goriainoff : Ikoula est actif depuis 1998 et donc un des premiers acteurs en France sur son marché. Cette antériorité lui a permis de développer une belle notoriété. Pour le moment, nous conservons sa marque, sans savoir encore si ce sera le cas à plus long terme. Au niveau des offres, il n'y pas foncièrement de différence entre celles d'Ikoula et de la branche cloud de Sewan. L'une comme l'autre comprennent de l'hébergement sur serveur physique, de la location de VM et des services d'infogérance associés. Les différences sont en revanche bien plus importantes en termes de ressources humaines et d'infrastructures. Chez Sewan l'activité hébergeur cloud rassemble une dizaine de collaborateurs dédiés à comparer au 64 salariés d'Ikoula. En outre, Ikoula dispose de deux data centers en propre dans l'Est, l'un à Reims et l'autre à Eppes, totalisant plus de 2250 m². De notre côté, nos infrastructures sont hébergées dans cinq data centers dont nous ne sommes pas les exploitants. Opérer nos propres data centers nous apporte une vraie crédibilité d'hébergeur, la maîtrise de la chaine de bout en bout et celle des coûts.

Distributique : Désormais, quelles sont les ambitions de Sewan sur le marché de l'hébergement cloud ?

Alexis
De Goriainoff : En vitesse de croisière, nous visons 30 à 40% de croissance par an. Cela va notamment passer par un enrichissement des offres et une plus grande automatisation des processus qui permettent aux clients de créer leurs propres environnements. Notre progression sera également portée par une hausse des ventes en Europe, où nous pensons pouvoir proposer une alternative aux grands acteurs du cloud public.

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