L'Open Source initiative (OSI), l'organisme qui juge du caractère libre des licences logicielles, a approuvé la licence "libre" de Sun, la Common Development and Distribution License (CDDL). Soumise pour évaluation à l'OSI en décembre 2004, cette licence pourrait être utilisée dans les semaines à venir pour publier le code source de Solaris, le système d'exploitation Unix de Sun. Sun a prévu une conférence avec la presse le 25 janvier prochain pour discuter de sa stratégie Solaris Open source, moins d'une semaine avant la disponibilité officielle de Solaris 10, prévu le 31 janvier. Les rumeurs de publications du code source de Solaris se sont intensifiées depuis le dernier JavaOne, en juin dernier, lorsque Jonathan Schwartz, le président de Sun, a confirmé son intention de travailler à une version libre de l'OS. L'annonce du 25 janvier prochain ne signifie pas forcément que le code source de l'OS sera publié immédiatement et que son intégralité sera mise en open source. Un constructeur comme Apple a ainsi choisi de publier le code source de son noyau, mais pas celui de certaines technologies clés comme son interface graphique. Sun pourrait lui aussi choisir de conserver le contrôle de certaines portions de son OS. Dans tous las cas, c'est la licence CDDL qui devrait être utilisée pour les portions libres de l'OS . Les bénéfices que Sun pourrait retirer de la publication du code source de Solaris sont encore incertains. Comme tous les grands Unix, Solaris est un OS industriel, dont la qualité est très contrôlée et dont les mises à jour se font de façon très régulière. Les mécanismes open source sont souvent plus exotiques. Certains parient donc sur le fait que les efforts open source de Sun porteront plus sur Solaris x86 que sur la version Sparc afin de faire de l'OS une alternative libre à Linux sur les plates-formes AMD et Intel. Sentant la menace, certains des grands de la communauté Linux, dont Linus Torvalds, ont commencé un tir de barrage contre Sun en contestant la volonté de contrôle de la société et son choix de ne pas se plier à la licence GPL. Une position un tantinet intégriste : la CDDL est en effet une licence dérivée de la licence Mozilla, l'une des licences libre les plus populaires.
Sa licence libre approuvée, Sun prépare la publication du code source de Solaris
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