Un front anti-ARM emmené par Qualcomm, NXP et Infineon

Qualcomm a investi dans SiFive, une start-up qui conçoit des puces RISC-V à des fins commerciales. (crédit : SiFive)

Qualcomm a investi dans SiFive, une start-up qui conçoit des puces RISC-V à des fins commerciales. (crédit : SiFive)

Cinq fabricants de semi-conducteurs dont Qualcomm, NXP et Infineon ont lancé une co-entreprise autour de l'architecture open source RISC-V. Objectif : réduire leur dépendance à l'égard de la technologie sous licence ARM.

Après l'initiative Rise en juin dernier rassemblant de nombreux fournisseurs IT pour collaborer et accélérer le développement de logiciels autour de RISC-V, c'est au tour de 5 poids-lourd des semi-conducteurs de s'allier pour faire progresser cette architecture open source. Qualcomm, Robert Bosch, Infineon Technologies, NXP Semiconductors et Nordic Semiconductors ont ainsi annoncé la création d'une co-entreprise - qui n'a pas encore de nom mais sera enregistrée en Allemagne - visant à réduire leur dépendance à l'égard d'ARM. Cette co-entreprise se concentrera sur la fourniture d'architectures de référence et la mise en oeuvre de solutions industrielles. Le communiqué commun précise aussi que, dans un premier temps, l'accent sera mis sur l'industrie automobile, mais que ces applications seront étendues à des cas d'usage mobiles et IoT. « La création d'un écosystème à guichet unique où les clients peuvent sélectionner des actifs clés en main renforcera l'adoption du RISC-V dans de nombreuses industries européennes », a déclaré Lars Reger, directeur technique de NXP.

Créée à l'origine à l'université de Californie à Berkeley, le RISC-V est une architecture de jeu d'instructions open source pour les processeurs. L'idée était de créer un système entièrement libre avec des choix de conception diamétralement opposés aux conceptions propriétaires. Flexible par design, l'architecture RISC-V propose le choix le plus large possible de conceptions de puces et d'applications potentielles. De plus, elle est disponible sans redevance, un élément essentiel pour les fabricants dont l'activité repose habituellement sur l'achat de licences technologiques à des entreprises comme ARM. « Au fond, RISC-V encourage l'innovation, car elle permet à toute entreprise de développer un hardware personnalisé de pointe basé sur un jeu d'instructions open source », indique le communiqué. « L'adoption de la technologie RISC-V favorisera une plus grande diversité dans l'industrie électronique, la rendra plus accessible à des entreprises plus petites et émergentes et encouragera l'évolutivité des entreprises établies ».

ARM très bien placé dans les puces mobiles La primauté d'ARM dans le monde des semi-conducteurs mobiles ne lui a pas valu les faveurs de certains de ses clients, et depuis près d'un an, un différend sur les licences l'oppose à Qualcomm dans une bataille juridique. À noter que ce dernier a aussi investi dans une start-up appelée SiFive, un concepteur de puces qui cherche à exploiter RISC-V commercialement. Il est clair que cette coentreprise RISC-V a pour but de créer une alternative à l'offre quasi exclusive d'ARM, et de disposer de design matériel open source pour réduire les coûts. De plus, même les principaux rivaux du britannique sur le marché du silicium sont impliqués dans RISC-V. C'est notamment le cas d'Intel, qui, en 2022, a contribué à hauteur d'un milliard de dollars aux services de fonderie pour soutenir le développement de puces open source.

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