Bruxelles étendrait son enquête sur Vista

Selon le Financial Times, la Commission européenne a décidé d'enquêter sur les fonctions de chiffrement et de reconnaissance d'écriture prévues par Microsoft pour Vista. Par ailleurs, McAfee joint sa voix à celle de Symantec pour dénoncer la logique adoptée par le géant de Redmond pour la sécurité de son prochain système d'exploitation.

Selon le quotidien économique Financial Times, la Commission européenne a décidé d'enquêter sur les fonctions de chiffrement de données et de reconnaissance d'écriture que Microsoft prévoit d'intégrer aux éditions haut de gamme de Vista, la prochaine mouture de son système d'exploitation. Cette enquête serait motivée par les inquiétudes d'éditeurs européens préoccupés de voir leur activité compromise par une telle intégration. Dans le cadre du procès antitrust qui l'oppose à Microsoft, Bruxelles enquête déjà sur des pratiques qu'elle estime "anti-concurrentielles", notamment l'intégration native du Media Player. Une enquête qui a déjà conduit la Commission européenne à sanctionner l'éditeur de Redmond d'une première amende de 497 ME en 2004, puis d'une seconde de 280,5 ME en juillet dernier (voir encadré). Par ailleurs, McAfee s'est fendu d'une pleine page de publicité dans le quotidien économique pour dénoncer la logique adoptée par Microsoft pour assurer la sécurité de Vista contre les logiciels malveillants. Dans un document présenté comme une lettre aux utilisateurs d'ordinateurs, George Samenuk, PDG de McAfee, relève que « depuis des années, les défenses les plus sûres contre les nombreuses, nombreuses failles des systèmes d'exploitation de Microsoft ont été des éditeurs indépendants tels que McAfee. » Et de reprocher à Microsoft d'adopter la « logique défaillante selon laquelle les ordinateurs seront plus sûrs s'ils cessent de coopérer avec des logiciels de sécurité tiers. » De fait, Microsoft a purement et simplement verrouillé l'accès au noyau de Vista. En outre, l'éditeur a rendu impossible la suppression de son Windows Security Center, comme celle d'Internet Explorer sur Windows XP, une source de « confusion pour le consommateur » et qui le « prive d'une authentique liberté de choix », selon George Samenuk. Et d'encourager les utilisateurs d'ordinateurs à prendre conscience du fait que « Microsoft est complètement irréaliste en pensant qu'en privant les éditeurs de logiciels de sécurité d'accès au noyau, il empêche les pirates de s'y introduire. En fait, ils l'ont déjà fait. » Fin septembre, Symantec a déjà évoqué le caractère anticoncurrentiel de l'intégration de fonctions de sécurité au sein de Vista, reprochant à Microsoft de contrarier le jeu du marché et de chasser sur les terres des éditeurs spécialisés.

Microsoft fait appel de son amende

Microsoft vient d'engager une procédure en appel contre l'amende qui lui a été infligée par la Commission européenne au mois de juillet dernier. D'un montant de 280,5 ME, cette amende sanctionne le non respect des obligations fixées par Bruxelles à Microsoft au terme de son procès pour pratiques anti-concurrentielles, au printemps 2004. L'éditeur a déjà déposé un appel contre le jugement rendu à l'issue de ce procès. La cour de première instance du Luxembourg doit rendre sa décision concernant cet appel d'ici la mi-2007.

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