PeopleSoft, Veritas, BMC et Siebel victimes d'un ralentissement des dépenses IT aux Etats-Unis

(08/07/04) - Plusieurs géants du logiciel pour entreprises ont publié coup sur coup des avertissements sur résultats en invoquant la faiblesse de la demande des grandes entreprises aux Etats-Unis. Veritas, le premier, a secoué les marchés financiers en annonçant une révision de son CA trimestriel entre 475 et 485 M$, contre une prévision originelle de 490 à 505 M$. Selon Gary Bloom, le CEO de la firme, " les résultats ont notamment été impactés par la faiblesse des ventes aux Etats-Unis". Les ventes de licences et de services en Europe et en Asie ont en revanche été conformes aux prévisions. Le cours de bourse de Veritas a immédiatement dévissé et perdu plus de 35 %, effaçant ainsi plus de 4 Md$ de capitalisation boursière en une journée. BMC Software a lui aussi averti les marchés financiers que son premier trimestre fiscal sera bien inférieur à ses prévisions. BMC devrait afficher un chiffre d'affaires de 318 à 328 M$ contre une prévision de 345 à 355 M$. BMC met cette déconvenue sur le compte de reports de commandes clients notamment outre-Atlantique Siebel Systems de son côté a annoncé hier que son CA pour le second trimestre devrait être inférieur de 50 M$ à ses prévisions du fait du report de plusieurs commandes clients. Les analystes s'attendaient à un CA de 353 M$, mais Siebel n'espère plus réaliser que 301 M$ de CA pour le trimestre. Ses résultats définitifs seront publiés le 21 juillet. Siebel est pris dans un étau entre ses concurrents à bas coûts comme Salesforce.com et les poids lourds du marché SAP ou PeopleSoft. Ce dernier a lui aussi revu ses prévisions à la baisse, mais a accusé Oracle d'être responsable de ses malheurs. PeopleSoft prévoit désormais un CA de 655 à 665 M$ contre 675 à 705 M$ à l'origine. Selon Craig Conway, la large publicité faite au procès antitrust durant le dernier mois du trimestre a pesé sur les résultats de la firme. Mais pour nombre d'analystes, Conway pointe du doigt le mauvais coupable. Certains pointent du doigt le manque de synergies entre Peoplesoft et JD Edwards, mais aussi la faiblesse du marché des entreprises aux Etats-Unis.