2,6 Md€ levés par les start-ups françaises web et tech en 2017

Les start-ups d'Ile-de-France continuent d'emmagasiner plus de trois quarts des investissements en 2017. L'Auvergne-Rhône-Alpes et la PACA suivent avec plus de 200 M€ apportés dans des entreprises de ces régions. La Bourgogne-Franche-Comté et l'Occitanie ont vu les investissements se raréfier en 2017. Mais ce sont les Hauts-de-France qui accusent la plus forte baisse avec près de 80% de montants en moins comparé à 2016. (Crédit : Keyrus)

Les start-ups d'Ile-de-France continuent d'emmagasiner plus de trois quarts des investissements en 2017. L'Auvergne-Rhône-Alpes et la PACA suivent avec plus de 200 M€ apportés dans des entreprises de ces régions. La Bourgogne-Franche-Comté et l'Occitanie ont vu les investissements se raréfier en 2017. Mais ce sont les Hauts-de-France qui accusent la plus forte baisse avec près de 80% de montants en moins comparé à 2016. (Crédit : Keyrus)

Les investissements auprès des jeunes pousses françaises web et tech ont continué d'augmenter l'année dernière, mais de manière moins fulgurante qu'en 2016 selon une étude de Keyrus. La France se place en 2e position des pays ayant levé le plus de fonds, entre le Royaume-Uni et l'Allemagne.

Près de 605 tours de table au total. En 2017, les start-ups françaises web et tech ont levé 2,6 milliards d'euros en tout. Soit une croissance de 13% par rapport en 2016. Comparé à la croissance de plus de 50% du montant de ces investissements entre 2015 et 2016, c'est un net ralentissement. Cependant l'Hexagone conserve la deuxième place dans sa course avec l'Angleterre et l'Allemagne. Si les premiers cavalent en tête avec près de 6 Md€ d'investissements l'année dernière, nos voisins germaniques dont les levées de fonds, qui s'élevaient à 2 Md€ en 2016, ont seulement apporté 1,7 Md€ en 2017.

L'étude, réalisée par la Keyrus innovation factory, fait un focus sur les coups de pouces financiers européens accordés aux sociétés deep tech. Souvent issues de laboratoires de recherche, l'activité de ces start-ups repose sur des innovations de rupture visant à résoudre les principales problématiques actuelles (réchauffement climatique, lutte contre le cancer, etc.). Si en Allemagne et en France les investissements sont respectivement de 321 et 409M€, ils restent très loin de leur camarade britannique dont les tours de tables pour des deep tech se sont élevés à 1,445 Md€ en 2017.

La Fintech de plus en plus prisée

Si en 2016, la plus grosse part des montants étaient levées par des start-ups évoluant dans le cloud et les infrastructures (avec 340 M€ investis), ce secteur est passé au second plan aux yeux des investisseurs en 2017. 149 M€ ont été apportés aux start-ups du secteur cloud l'année dernière. Avec des financements ayant augmenté de 73% entre 2016 et 2017, à 280 M€, la Fintech est de plus en plus prisée par les financeurs. Les start-ups développant des technologies destinées à la médecine ont pu profiter de 214 M€ d'aides en 2017. Les spécialistes de l'IoT quant à eux accusent le coup d'une baisse de 40% des apports financiers qui leur ont été accordés. Alors que les investissements frôlaient les 200 M€ en 2016, ils représentaient 117 M€ l'année dernière.

Levées de fonds start-ups web et tech en Europe

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Si le Royaume-Uni cavale en tête avec près de 6Md€ d'investissements dans les start-ups l'année dernière, nos voisins germaniques dont les levées de fonds, qui s'élevaient à 2Md€ en 2016, ont seulement apporté 1,7Md€ en 2017. (Crédit : Keyrus) (Crédit : Keyrus)

Le montant moyen d'une levée de fonds en 2017 était de 4,2 M€. Mais les 10 plus importants tours de tables représentaient déjà 22% des montants investis. Les trois start-ups qui ont obtenus le plus de fonds sont toutes issues de l'IT. Avec 75M$ levés l'année dernière (soit 71 M€ à l'époque), Actility est la start-up qui a levé le plus d'argent. Spécialisée dans l'IoT, elle a réalisé ce tour de table en avril pour continuer son expansion à l'international. Suit, Oodrive, spécialiste de solutions de gestion sécurisée de fichiers, qui a obtenu 65 M€ pour financer le développement de son portefeuille produits et son internationalisation. L'éditeur de logiciels en gestion des achats Ivalua, clos le top 3 avec 70 M$ obtenus en avril dernier, soit 64 M€ selon l'étude Keyrus.

Des investisseurs publics, privés... et particuliers

A l'origine de ces investissements, des bienfaiteurs. Qu'ils soient publics ou business angels. Ces personnes physiques, anges tombés du ciel des hommes d'affaires, ont mis la main au portefeuille. Depuis le 1er janvier 2016, trois business angels ont posés plus de 150 M€ sur 200 tours de tables. Le premier est le créateur des smartbox, Pierre-Edouard Stérin, qui a investi 70 M€ pour 30 start-ups. Fabrice Grinda, entrepreneur français, a réparti 60 M€ dans 74 levée de fonds. Avec 25 M€ distribués, Xavier Niel est troisième sur le montant, mais premier quant au nombre de start-ups qu'il a aidées : 100 au total. Les campagnes de crowdfunding continuent d'apporter une part des fonds récoltés par les start-ups françaises. En 2017, plus de 28 M€ ont été récolté via Ulule, soit 10,7% de plus qu'en 2016.

Côté public, Bpifrance a apporté 1,3 Md€ d'aides et subventions à 85 000 entreprises innovantes. Près de 240 incubateurs et 50 accélérateurs ont apportés leur aide aux jeunes pousses. Enfin, en septembre dernier, le Premier ministre, Edouard Philippe, annonçait un Grand plan d'investissement à destination de la transition écologique, la formation professionnelle, l'innovation et la transformation de l'action publique. Sur les 57 Md€ qui seront investis sur cinq ans, 13 Md€ seront dédiés à l'innovation et 10 au programme d'investissement d'avenir.



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