L'affaire Prism va faire perdre des clients étrangers aux hébérgeurs américains

Crédit illustration : fotolia

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Les révélations sur les pratiques de la National Security Agency (NSA) et les lois américaines telles que le Foreign Intelligence Surveillance Act et le Patriot Act ont un impact immédiat et important sur la compétitivité des entreprises américaines, qui dominent le marché mondial du cloud, ce qui pourrait leur causer beaucoup de dégâts. Selon un rapport du think tank basé à Washington, «The Information Technology & Innovation Foundation» (ITIF), les fournisseurs peuvent s'attendre à une baisse de leur chiffre d'affaires.

Un pronostic partagé par Neelie Kroes, commissaire européenne aux affaires numériques, citée dans le rapport: « Si les clients européens de clouds ne peuvent pas faire confiance au gouvernement américain, ils ne devraient pas non plus pouvoir le faire pour les fournisseurs américains de cloud ».

L'Europe en profite

ITIF estime que durant les trois prochaines années, entre 10 et 20% des contrats des prestataires cloud américains avec l'étranger pourraient être annulés. Ce sont entre 21,5 et 35 milliards de dollars qui pourraient partir en fumée. Et les fournisseurs européens se tiennent bien sûr prêts à récupérer les clients désabusés. La société suisse Artmotion annonçait d'ailleurs une augmentation de l'ordre de 45% de ses revenus après les déclarations d'Edward Snowden.

Le rapport précise que ces chiffres restent aléatoires, car il n'est pas encore clair si et comment le gouvernement américain réagira. Les données de ce rapport ont été fournis par les membres de la Cloud Security Alliance.

Toujours selon ce rapport, un non-résident US sur dix affirme qu'il a déjà résilié son contrat avec son fournisseur américain de cloud. La moitié des sondés pensent qu'ils ne feront plus appel à une firme basée de l'autre côté de l'Atlantique dans le futur.

ITIF affirme que pour éviter l'effondrement du marché américain du cloud, le gouvernement devrait clairement expliquer à quel genre d'informations il a accès, et pouvoir comparer ces données à d'autres pays. Les grandes entreprises devraient aussi pouvoir dévoiler ce qu'elles ont dû transmettre.

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