La crise est ressentie plus tardivement chez les petits éditeurs et SSII

Le 3sci publie chaque trimestre un indicateur très fouillé sur la perception de la crise par ses adhérents. Encours, relations avec les banquiers ou avec les fournisseurs, durée de la crise, moral : les différents items cernent au plus près les préoccupations des membres du syndicat (éditeurs, SSII, revendeurs de petite taille).

Au quatrième trimestre 2009, les adhérents du 3Sci (100 sur 350 adhérents forment le panel de référence) ont ressenti la crise plus fortement que lors des enquêtes précédentes. « La crise arrive six ou neuf mois plus tard que pour nos confrères les grandes SSII ou grands éditeurs » analyse Olivier Bouderand secrétaire général du syndicat. 48% des sociétés du 3sci interrogées ont observé une baisse du chiffre d'affaires au quatrième trimestre. 50% enregistrent une baisse de 5 à 10%, 31% plus de 20%, 19% ont noté moins de 5% de baisse. La crise leur semble devoir durer au moins une année de plus. 39% disent entre 12 et 24 mois, 11% plus de 24 mois. « A partir du 3ème trimestre, les sociétés de notre taille ont littéralement « pris une claque », alors qu'en début d'année, elles semblaient tirer leur épingle du jeu». Ce décalage n'a pas fini de faire sentir ses effets. Notamment sur les encours. 80 à 90% des TPE ou petites PME membres du syndicat ont un exercice qui se termine fin décembre, les bilans vont paraître dans les six mois à venir. C'est à partir de ces bilans que fournisseurs et banquiers décideront des encours. Donc en fonction de l'année 2009, sans tenir compte de la reprise du début 2010 s'il y a effectivement reprise. Le même phénomène s'est produit début 2009. Les bilans de l'exercice 2008, arrêtés fin 2008 publiés début 2009, largement positifs, ont servi à décider des encours au deuxième trimestre 2009. Des encours qui sont restés corrects alors que la situation se dégradait. Début 2010, les encours risquent de se réduire au vu des bilans 2009 dégradés, alors que la reprise sera probablement au rendez-vous. Autre décalage, les grossistes et les grands fournisseurs ont souvent évité de livrer leurs nouveaux matériels fin 2009. Ils préféraient vendre leurs stocks pour alléger les bilans, finir de les « nettoyer » après avoir réduit tous les frais de structure possible. Les petits acteurs du marché ont du se plier ou attendre ce début 2010 afin d'être approvisionnés. De manière plus générale, la crise n'affecte pas tous les secteurs de la même manière. Le carnet de commandes par exemple a stagné pour 28% des répondants, augmenté pour 37%, diminué pour 35. Des contrastes dus aux différences de gestion entre membres du syndicat. Il est quand même plus facile de réduire ses frais et sa structure quand on est petit, avec une vitesse de réaction plus grande. De même, une fois la crise passée, les petits seront peut être plus profitables rapidement.

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