Le français evi se voit en leader de la tablette en Europe

Nicolas Ruiz, fondateur et président d'eviSAS

Nicolas Ruiz, fondateur et président d'eviSAS

Nicolas Ruiz, le fondateur de la société EviGroup, récemment rebaptisée evi, n'y va pas par quatre chemins : « Notre ambition est de monter une équipe qui va nous permettre de devenir le leader européen de la tablette.» L'objectif est-il démesuré ? L'avenir le dira. Il est en tous cas affiché au vu de la nouvelle dimension que vient de prendre l'entreprise créée en 2002 (sous le nom de NRC) suite à l'entrée d'un nouvel investisseur dans son capital : la holding financière CEFIMAP, dirigée par Alain Martin.

Grâce à lui, l'éditeur et fabricant de tablettes tactiles est passé du statut d'entreprise individuelle à celle de SAS et se voit surtout dotée d'un capital de 150 000 €. « C'est un atout supplémentaire pour travailler avec les acteurs de la grande distribution », explique Nicolas Ruiz. En contrepartie de l'investissement de sa holding, Alain Martin rejoint en outre evi au poste de directeur général et lui apporte ainsi son expérience dans la gestion d'entreprises. Dans quelques mois, les fonds levés auprès CEFIMAP (qui semblent aller au-delà de 150 K€) vont permettre à la société de recruter une équipe « complète et compétente ».
A l'heure actuelle, evi est une structure somme toute modeste. En 2012, l'entreprise a en effet dégagé 300 K€ de chiffre d'affaires et livré « plusieurs milliers de tablettes », selon son président et fondateur. Créée à Nancy, elle va bientôt déménager ses locaux à Paris, avenue de l'Opéra, où elle disposera d'un show room.

Une première tablette livrée en 2009

A sa création en 2002, evi, alors NRC, menait une activité de conseil et de développement d'application professionnelles pour tablettes. « Nos solutions connaissaient un bon succès commercial mais les clients trouvaient que le prix des tablettes PC, en moyenne 2000 € à l'époque, était trop élevé. Ils nous ont donc sollicité pour essayer de leur proposer des produits moins chers », relate Nicolas Ruiz. En 2009, l'entreprise livre sa première tablette au prix de 500 €. En 2010, suite à la sortie de l'iPad, les usines chinoises peuvent proposer les technologies liées aux tablettes à des prix plus abordables. Cela permet à la société de lancer de nouveaux modèles comme le Paddle et le Paddle Pro. Aujourd'hui, evi propose des tablettes sous Windows 8 et Android. L'OS de Google est notamment embarqué sur sa dernière tablette, l'Yzipocket, un produit de 7'' (écran IPS) et de 6 mm d'épaisseur qui pèse 280 grammes. Il embarque un processeur CortexA9 à 1,2 Ghz ainsi que 1 Go de RAM et 8 GO de mémoire. Le tout pour un prix de 129 € qui inclut une suite bureautique propriétaire, dans laquelle Nicolas Ruiz voit un atout commercial certain pour les tablettes d'evi.

La commercialisation des familles de produits du fabricant, qui couvrent l'entrée et le haut de gamme, est d'ores et déjà assurée par des enseignes du retail et des e-tailers ainsi que des revendeurs dont certains les proposent en marque blanche. Après une expérience ratée avec un grossiste, evi avait abandonné ce type de collaboration. Désormais, le fabricant est décidé à signer de nouveau avec un distributeur à l'horizon des mois de mai ou juin prochains.

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