Les applications mobiles forcent la porte des entreprises (1)



Smartphones et tablettes : un véritable défi pour l'entreprise

L'usage massif des smartphones a boosté le déploiement des applications mobiles en entreprise, et cela devrait s'accélérer au cours de l'année 2011. « Aujourd'hui, les smartphones représentent dans les entreprises environ 50% des ventes de téléphones portables, il y a trois ans, c'était seulement 15%» avance Pascal Ancian, directeur de la division mobiles France chez Orange Business Services. L'explosion du marché des smartphones est aussi à mettre en parallèle avec le nombre de collaborateurs nomades. Selon IDC, d'ici 2013, la moitié des personnels en Europe sera nomade.


À la croisée des usages personnels et professionnels

Le très ergonomique iPhone d'Apple et sa bibliothèque imposante d'applications (App Store) et, dans une moindre mesure, Google Android ont fortement contribué à démocratiser l'usage de ces équipements dans le grand public et, par ricochet, dans l'entreprise. Aujourd'hui, les collaborateurs insistent auprès de leur direction de pouvoir utiliser la dernière génération de smartphones et les toutes dernières tablettes tactiles comme l'iPad (voir encadré) à des fins professionnelles, mais aussi personnelles. Pour Salvatore Cappei, Président directeur général de Nomadvance, un intégrateur et éditeur spécialisé dans la mobilité, ce mélange d'applications ludiques et critiques risque à terme de déstabiliser les plateformes dans les entreprises et d'engendrer de sérieux problèmes de sécurité.

En attendant, le catalogue d'applications grand public et professionnelles ne cesse de s'enrichir quelle que soit la plateforme RIM OS, iPhone OS, Android, Windows Phone ou encore Samsung Bada avec, toutefois de fortes disparités (plusieurs centaines de milliers d'applis pour l'iOS et Android contre quelques dizaines de milliers pour Windows Phone et Samsung Bada). En entreprise, 89% des applications mobiles utilisées, pour l'heure, sont dédiées à la messagerie et 74% à la gestion de contacts et l'agenda selon le cabinet d'études Forrester. Il faut dire que ces outils ont largement été démocratisés par RIM et son terminal BlackBerry.

Cependant, tous les services dans l'entreprise (gestion, commerce, marketing, communication, ressources humaines, etc.) sont gagnés par cette folie de la mobilité aidée en cela par des infrastructures réseaux plus puissantes. « De plus en plus d'entreprises nous demandent des applications spécifiques autour de la géolocalisation, de la réalité augmentée par exemple, mais aussi des applications vitrine qui servent de relais d'information par rapport à leur site Internet ou encore un outil pour gérer les dossiers de prêts bancaires en temps réel, les exemples sont multiples » explique Bruno Pineda, co-fondateur de N-Gine Innovation, une entreprise éditrice d'applications mobiles qui s'est vue délivrer, en novembre 2010 par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, son agrément relatif au Crédit d'Impôt Recherche (CIR). On le voit bien, l'éventail des applications professionnelles est illimité.

L'Internet mobile d'une part et les applications verticales d'autre part


Face à cette ruée, Charles Gresset directeur technique et des services d'Econocom Telecom classe les applications professionnelles suivant deux catégories. « Vous avez les applications liées à l'internet mobile et les applications métiers spécifiques ou verticales». Dans l'internet mobile, les programmes liés à la communication des entreprises sont les plus courants. Chiffre à l'appui, selon une étude (réalisée auprès des directions marketing et communication des grands comptes) de BulkyApps, la division dédiée aux applications d'entreprises sur smartphones de Bulkypix et le cabinet AMD, société spécialisée en marketing direct et opérationnel, 61% des applications professionnelles s'inscrivent dans les projets de communication des entreprises et des solutions de portage de site web des entreprises. L'étude précise que ces applications sont essentiellement développées sur la plateforme d'Apple (83%) contre 12% pour Androïd et 5% pour BlackBerry. Ces programmes de communication et d'internet mobile sont souvent enrichis de fonctions de géolocalisation (pour situer les points de vente par exemple) et de réalité augmentée (effets 3D). «Ces applications sont pragmatiques et opérationnelles, elles ne sont pas très chères à développer, simples à intégrer et permettent d'augmenter rapidement la productivité » résume Charles Gresset.

Pour les applications verticales, estimées suivant différentes sources à 20-25% environ des logiciels mobiles professionnels, on distingue deux familles, celles connectées au système d'information (SI) et les autres déconnectées du SI. Connectées pour des applications comme  la gestion des stocks, de la chaîne d'approvisionnement, des commandes et des points de vente, qui requièrent souvent une plus forte intégration aux systèmes en place dans l'entreprise et donc une connexion permanente avec la base de données de l'entreprise. Déconnectées, dans ce cas précis, ces applications sont indispensables pour certains usages métiers. Prenons l'exemple des techniciens qui n'ont pas toujours sur le terrain pour faire leurs relevés, une connexion garantie dans certains endroits (cave, ascenseur, bâtiments industriels, etc.), ils doivent donc travailler en mode déconnecté. Les transferts de données s'exécutant automatiquement dès que les techniciens ont accès au réseau grâce des technologies existantes comme celles proposées par NetMotion Wireless. Pascal Ancian, pour Orange Business Service, préfère parler d'applications connectées, mais pas forcément en temps réel.

>>SOMMAIRE DU DOSSIER :

Smartphones et tablettes : un véritable défi pour l'entreprise.
(1ère partie)

Les applications mobiles s'invitent dans tous les secteurs. (1ère partie)

L'enjeu des plateformes mobiles autour des applications professionnelles
. (2ème partie / publication le 17/02)

Cas client : Le coffre-fort de l'assureur MMA sous iPhone
(2ème partie / publication le 17/02)



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